Dans sa mission d’appui à l’enseignement supérieur et à l’innovation pédagogique, le Campus numérique francophone (CNF) de Brazzaville a inauguré le 27 juin 2025, un laboratoire multimédia pédagogique ultramoderne. Ceci marque une avancée majeure dans la stratégie de transformation numérique de l’enseignement portée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
La cérémonie officielle s’est tenue en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles la ministre congolaise de l’Enseignement supérieur, Pr Delphine Edith Emmanuel, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, ainsi que les hauts responsables de l’AUF, notamment son président Sorin Mihai Cîmpeanu et son recteur, Pr Slim Khalbous.
Avec ce nouveau laboratoire, le CNF de Brazzaville rejoint un réseau de structures similaires déployées par l’AUF dans 24 pays membres de la Francophonie. Ces espaces sont conçus pour offrir aux enseignants et aux formateurs des outils professionnels de création de contenus pédagogiques audiovisuels : vidéos de cours, modules e-learning, podcasts éducatifs, tutoriels, etc. Grâce à cette autonomie technologique, les établissements peuvent enrichir leur offre académique et proposer un apprentissage plus interactif et accessible.
Ce dispositif s’adresse en priorité aux établissements membres de l’AUF, mais il constitue également un levier stratégique pour favoriser l’inclusion numérique, la formation à distance et le développement des compétences pédagogiques locales.
Dans le même élan, l’AUF a renforcé sa coopération avec le Centre Inter-États d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) à travers l’organisation conjointe d’un concours international d’entrée. Pour la première fois, ce concours s’ouvre simultanément aux six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) : Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad.
L’objectif est de démocratiser l’accès aux formations du CIESPAC, notamment en licence et master, dans un contexte de forte croissance. L’institution est passée de 24 étudiants en 2016 à plus de 230 en 2025, ce qui témoigne de l’attrait croissant pour les formations en santé publique dans la région. Le concours régional vise ainsi à renforcer l’intégration académique en Afrique centrale, tout en promouvant une approche collaborative de la santé et du développement humain.
Cette dynamique régionale a été saluée le 16 mai 2025 par le professeur Kiyindou, lors d’une visite de travail au CIESPAC, conclue par une conférence consacrée au rôle des Africains dans la transition numérique et leur contribution à l’atteinte de l’objectif de développement durable n°3 (ODD 3), dédié à la santé et au bien-être. Il a notamment souligné que l’appropriation des outils numériques par les institutions africaines est désormais essentielle pour répondre aux défis sanitaires, éducatifs et sociaux du continent.
Ce partenariat renouvelé entre l’AUF et le CIESPAC s’inscrit dans une vision partagée : bâtir une francophonie universitaire inclusive, innovante et tournée vers l’avenir, avec des solutions concrètes pour l’enseignement supérieur, la recherche appliquée et les services à la société.
Le Congo n’est qu’une étape dans un programme continental de déploiement des laboratoires multimédias de l’AUF. Du 16 au 18 juin, le recteur de l’AUF, Pr Slim Khalbous, s’est rendu à N’Djaména (Tchad) pour inaugurer une autre installation similaire, animer une conférence sur l’éducation numérique et échanger avec les jeunes du réseau des Clubs Leaders d’Étudiants Francophones (CLÉF), initié par l’AUF.
Avec ces initiatives, l’AUF entend affirmer son rôle de catalyseur de l’innovation pédagogique dans l’espace francophone, tout en soutenant les établissements d’Afrique centrale dans leur transition vers le numérique. Le laboratoire de Brazzaville, tout comme ceux d’autres capitales africaines, incarne cette volonté de créer un écosystème éducatif résilient, connecté et adapté aux réalités locales.