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Casablanca, le 06 mars 2020. Cérémonie d'ouverture les Panafricaines

Changements climatiques en Afrique : sortir de la victimisation

Cette position est soutenue par le ministre marocain des Affaires étrangères. C’est aussi le centre des réflexions de la troisième édition du forum des femmes journalistes d’Afrique « Les Panafricaines », qui se tient à Casablanca du 6 au 7 mars 2020.

Mars 2019. Beira, ville mozambicaine d’environ 500.000 habitants, est traversée par un cyclone sans précédent. C’est le plus violent survenu dans la partie Est de l’Afrique depuis 20 ans. Après le passage des eaux, la Croix-rouge estime que Beira est détruite à 90%. Mais, la reconstruction de la deuxième ville la plus importante du Mozambique n’est pas le seul problème dont les autorités doivent s’inquiéter.

En effet, « le Mozambique est l’un des pays les plus exposés aux changements climatiques. En Afrique australe, les températures augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale », affirme Gerarld Bourke du Programme alimentaire mondial (PAM), cité par le journal Le Monde, après le passage du cyclone. Une déclaration qui pousse à l’interrogation.

L’Afrique émet 4% des gaz à effet de serre, responsables de la dégradation de la couche d’ozone et, par ricochet, des changements climatiques sur la planète. Pourtant, le continent subit les effets pervers de ce phénomène entretenu par les grands pays pollueurs qui se retrouvent principalement en Asie et en Europe.

Pour Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains de l’étranger, l’Afrique doit sortir du plaidoyer, de la victimisation pour passer à l’action. Et les médias ont une responsabilité à jouer dans ce processus. C’est d’ailleurs le sens de la 3ème édition des Panafricaines  qui se tient du 6 au 7 mars à Casablanca.

Le réseau des femmes journalistes d’Afrique entend mutualiser ses forces à travers le continent pour sensibiliser les publics autour des questions liées aux changements climatiques. Elles sont près de 300, viennent des 54 pays d’Afrique et se mobilisent pour une meilleure compréhension des enjeux climatiques. C’est à ce titre que les travaux de Casablanca vont tourner autour de la thématique : « Urgence médiatique, les médias acteurs du changement ». Mais, pour que la presse impulse une véritable dynamique sur le sujet, il faut qu’elle soit crédible. C’est ce qu’a soutenu Nasser Bourita lors de sa rencontre de ce jeudi 5 mars 2020, avec les Panafricaines, au sein de son département ministériel.

Le Maroc est sensible à la problématique des changements climatiques. En rappel, le royaume chérifien a accueilli la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) à Marrakech en novembre 2016. 

Irène Fernande EKOUTA