La République démocratique du Congo accueille un nouveau visage à la tête de sa Banque centrale. André Wameso Nkwaloki, personnalité respectée dans les cercles économiques et politiques du pays, a été nommé gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) par une ordonnance présidentielle publiée le mercredi 23 juillet 2025. Il succède ainsi à Malangu Kabedi Mbuyi, qui a occupé cette fonction pendant près de quatre ans.
À 50 ans, André Wameso apporte à ce poste une impressionnante expérience internationale et locale. Avant d’embrasser le domaine politique, il a accumulé plus de 25 ans d’expertise dans le secteur financier, notamment en Europe, où il a occupé des postes de haute responsabilité au sein du groupe bancaire Dexia en Belgique. Diplômé de l’Université catholique de Louvain en Belgique, il a également assumé le rôle de Chief Risk Officer au sein de Rawbank, une institution financière majeure en RDC.
Sa nomination intervient à un moment critique pour l’économie congolaise, confrontée à des défis tels que la volatilité du taux de change et une inflation persistante. Dans ce contexte, la politique monétaire restrictive maintenue par la BCC a porté ses fruits, contribuant à ramener l’inflation à un chiffre pour la première fois en trois ans. Les statistiques du Fonds monétaire international (FMI) indiquent une baisse significative de l’inflation, passant de 23,8% fin 2023 à 8,5% fin juin 2025.
André Wameso hérite ainsi d’une mission cruciale : piloter la politique monétaire, garantir la stabilité financière et renforcer la crédibilité institutionnelle de la Banque centrale dans un contexte économique complexe, marqué par des enjeux de financement du développement et des pressions sur le franc congolais.
Il sera épaulé dans ses fonctions par les deux vice-gouverneurs actuels, Dieudonné Fikiri Alimasi wa Asani et William Pambu, afin de poursuivre les réformes déjà engagées visant à améliorer la gouvernance et l’efficacité de la Banque centrale.
Avec sa riche expérience et sa vision stratégique, André Wameso incarne une lueur d’espoir pour l’économie congolaise, offrant un potentiel certain pour insuffler une nouvelle dynamique et contribuer au développement économique et financier de la RDC.
