Les principales économies émergentes invitent l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, ainsi que l’Iran, l’Égypte, l’Argentine, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis à rejoindre leur groupe, marquant une expansion audacieuse visant à accroître leur influence mondiale. Cette adhésion réunit d’importants producteurs d’énergie avec les principaux consommateurs des pays en développement, renforçant instantanément le poids économique du groupe. Alors que la majeure partie du commerce mondial de l’énergie s’effectue en dollars, cette extension pourrait également renforcer la capacité du BRICS à promouvoir des transactions dans d’autres devises.
Les puissances majeures des marchés émergents ont invité l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, ainsi que l’Iran, l’Égypte, l’Argentine, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis à rejoindre leur groupe dans le cadre d’une initiative ambitieuse visant à étendre leur influence mondiale. Les nouveaux membres du BRICS regroupent plusieurs des plus grands producteurs d’énergie avec les plus grands consommateurs du monde en développement, ce qui confère soudainement au groupe une influence économique considérable. Avec la plupart des échanges mondiaux d’énergie effectués en dollars, cette expansion pourrait également renforcer sa capacité à promouvoir davantage de transactions en devises alternatives.
Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud ont convenu d’élargir leur groupe BRICS à partir du 1er janvier lors d’un sommet qui s’est tenu à Johannesburg, a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa jeudi. Il s’agit de la première expansion depuis 2010. L’inclusion de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, aux côtés de la Russie, de l’Iran, des Émirats arabes unis et du Brésil, rassemble plusieurs des plus grands producteurs d’énergie avec les plus grands consommateurs du monde en développement, ce qui confère au groupe une influence économique considérable.
Avec la plupart des échanges mondiaux d’énergie effectués en dollars, cette expansion pourrait également renforcer sa capacité à promouvoir davantage de transactions en devises alternatives. « Nous sommes d’accord sur la première phase de ce processus d’expansion, et d’autres phases suivront », a déclaré Ramaphosa lors d’un point de presse conjoint avec les autres dirigeants du groupe. Il a également été convenu de la nécessité de réformer l’architecture financière mondiale et les institutions clés pour rendre le monde plus équitable, inclusif et représentatif, a-t-il ajouté. Une expansion du BRICS signifierait également une plus grande influence de l’alliance dans les affaires mondiales et pourrait conduire à une économie mondiale différente, selon Bloomberg Economics.
En comparaison avec le Groupe des Sept, les BRICS sont moins orientés vers le marché. « L’expansion des BRICS est motivée par le désir de créer une alternative à un système international centré sur l’hégémonie américaine », a déclaré Hasnain Malik, stratège chez Tellimer à Dubaï. « Il convient de faire la distinction entre l’utilisation du dollar américain comme monnaie de transaction, qui pourrait s’éroder à mesure que de plus en plus de pays recherchent une alternative, et comme monnaie de réserve, que presque aucun autre pays ou groupe de pays n’a la taille, la crédibilité institutionnelle et les caractéristiques librement convertibles pour rivaliser ».
L’impulsion de l’expansion a été largement menée par la Chine, avec le soutien de la Russie et de l’Afrique du Sud. L’Inde craignait qu’un BRICS plus important ne transforme le groupe en porte-parole de la Chine, tandis que le Brésil craignait d’aliéner l’Occident. Charlie Robertson, responsable de la stratégie macroéconomique chez FIM Partners, une société d’investissement des marchés émergents, a déclaré que le BRICS n’avait guère accompli depuis sa création en 2009-2010 et ne s’attendait pas à un changement marqué. « La création significative des BRICS est la Nouvelle Banque de Développement. L’expansion des BRICS et donc l’adhésion à la NDB comptent », a-t-il déclaré. « Que ce soit l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis injectant du capital, ou l’Égypte, l’Argentine, l’Éthiopie et probablement l’Iran tirant parti de ce capital, la banque constitue une addition bienvenue à l’architecture financière mondiale ». Plus de 20 pays du Sud global avaient formellement demandé à rejoindre avant le sommet.
L’Indonésie a demandé que son adhésion soit différée car elle souhaitait consulter ses homologues de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, et elle pourrait être admise dans l’année ou les deux prochaines années, a déclaré Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès des BRICS, dans une interview. « Un consensus était prêt pour tous les autres pays, ce qui a rendu la sélection très facile », a-t-il ajouté.
Le président chinois Xi Jinping a décrit l’expansion des BRICS comme un événement historique et un nouveau point de départ pour la coopération entre les nations en développement, tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que son pays travaillera avec les membres aspirants pour rejoindre le groupe. « En un sens, les Saoudiens, les Émiratis en particulier, et dans une certaine mesure les Égyptiens, ont des ambitions de gouvernance mondiale et voient l’adhésion comme un moyen d’exercer leur leadership et de réaliser leurs ambitions mondiales », a déclaré Hasan Alhasan, chercheur en politique du Moyen-Orient à l’International Institute for Strategic Studies basé à Bahreïn. Cela ne signifie pas qu’ils abandonnent leur partenariat stratégique en matière de sécurité avec les États-Unis, mais ils « forment des coalitions au cas par cas en fonction de leurs intérêts nationaux », a-t-il déclaré.
