Le sommet des BRICS tenu à Kazan du 22 au 24 octobre 2024 a marqué un tournant décisif dans l’histoire. C’est désormais officiel, le Kremlin ajoute 9 pays aux BRICS dès 2025 et compte continuer avec cette expansion.
Ce groupe d’économies émergentes renforce ainsi son influence mondiale dans un contexte de tensions géopolitiques et de remise en question des alliances traditionnelles. En élargissant leur portée, les BRICS souhaitent proposer une alternative aux modèles économiques occidentaux et participer à la réorganisation d’un système global plus équilibré et multipolaire.
L’élargissement des BRICS témoigne de leur attrait pour les nations cherchant des alliances économiques. Sur 13 États invités, le bloc vise à étendre son influence stratégique. Yury Ushakov, conseiller auprès de la présidence russe, a indiqué que ce statut offrira aux partenaires un accès privilégié aux sommets et réunions du groupe. Sous la présidence russe, des efforts sont faits pour intégrer ces membres aux mécanismes décisionnels. Par ailleurs, des discussions avec quatre autres nations laissent envisager de nouvelles annonces prochainement.
Pour l’heure, les 9 nouveaux pays membres sont : la Biélorussie, la Bolivie, l’Indonésie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ouganda et l’Ouzbékistan. Ils sont d’horizons divers et c’est un indice for évocateur.
De nombreuses nations, comme l’Érythrée, souhaitent rejoindre les BRICS, attirées par l’idée de diversifier leurs alliances et de s’émanciper des cadres dominés par l’Occident. En s’ouvrant à des partenaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, les BRICS renforcent leur influence dans le Sud global, avec pour ambition de rééquilibrer les rapports de force mondiaux.
Cette expansion offre en effet des opportunités, notamment une influence accrue sur l’énergie, les infrastructures et le commerce, tout en favorisant des synergies régionales. Cependant, intégrer des économies variées représente un défi organisationnel, nécessitant des ajustements pour maintenir l’efficacité décisionnelle, comme l’a souligné Yury Ushakov.
Portée par la Russie, cette démarche vise à positionner les BRICS comme une alternative stratégique face aux institutions occidentales. Mais la réussite de ce projet dépendra de leur capacité à intégrer les nouveaux membres tout en conservant une dynamique cohérente. Les prochains mois seront cruciaux pour mesurer leur impact sur la gouvernance mondiale et l’ordre multipolaire émergent.