Le Gabon accueille le « Grenelle du cinéma » du 12 au 14 juin, un événement majeur visant à favoriser le développement de l’industrie cinématographique nationale. Organisé par le ministère de la Communication, cette réunion rassemble des experts nationaux et internationaux du cinéma. Son objectif est de soutenir la croissance de l’industrie cinématographique locale, tout en faisant face à la prédominance des films étrangers. Malgré des ambitions de relance antérieures, le secteur a rencontré des obstacles, notamment aggravés par la pandémie de Covid-19. Le « Grenelle du cinéma » s’inscrit dans les efforts gouvernementaux pour faire du cinéma un moteur de croissance économique, en cohérence avec la diversification économique en cours. Cette démarche fait suite à l’adoption par le Parlement gabonais d’une loi reconnaissant les artistes comme des professionnels.
L’objectif principal est la création d’un environnement propice au développement de l’industrie cinématographique nationale. Ce thème est au cœur de l’événement, qui est organisé par le ministère de la Communication.
Cette rencontre prévoit la tenue de panels et d’ateliers dirigés par des experts nationaux et internationaux du domaine cinématographique. L’objectif est de réfléchir aux stratégies permettant de favoriser l’émergence d’une véritable industrie cinématographique locale. Ceci dans le but de contrer la forte consommation de films étrangers, qui souvent véhiculent des idées et des actions étrangères, graduellement supplantant les valeurs culturelles locales.
Le Gabon a créé l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) en 2010, anciennement connu sous le nom du Centre national du cinéma (Cenaci) établi en 1975. Cette initiative visait à stimuler la production cinématographique et audiovisuelle locale pour protéger et promouvoir l’identité culturelle du Gabon dans un monde de plus en plus globalisé.
Cependant, malgré les ambitions de relancer ce secteur, notamment par le biais d’appels à projets de films et de séries télévisées pour les chaînes locales, le processus de développement s’est avéré plus lent que prévu. Le gouvernement, à travers le « Grenelle du cinéma », cherche à dynamiser l’industrie cinématographique nationale en réunissant les acteurs du 7e art gabonais, notamment les réalisateurs, les acteurs, les producteurs audiovisuels, les directeurs artistiques, les scénaristes, et autres professionnels. Cette initiative vise à faire du cinéma un moteur de croissance économique, en alignement avec les efforts du pays pour diversifier son économie. Notons que cet événement intervient peu après l’adoption par le Parlement du projet de loi sur le statut de l’artiste et de l’acteur culturel au Gabon, qui confère le statut de professionnel aux artistes.
