Un mini-sommet initié par le président angolais João Lourenço s’est effectivement tenu dans la soirée du vendredi 16 février sur la situation critique qui sévit de façon chronique dans l’est de la RDC. L’arrivée des chefs d’État a servi d’occasion pour ce conclave.
C’est la veille du 37ème sommet des chefs d’État de l’Union Africaine, la plupart des présidents s’y trouvent déjà, d’où l’opportunité de cette réunion qui a été annoncée sans en communiquer les détails. Selon une note précisant que ce sommet réunissant onze pays africains continuerait samedi, l’on peut y discerner le sujet à l’ordre du jour.
En somme, il a été « évoqué le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda, la cessation immédiate des hostilités, le retrait immédiat du M23 des zones occupées et le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement ». En effet, un conflit sanglant a repris de plus belle dans le Nord-Kivu à l’est de la RDC. L’armée congolaise combat les rebelles du M23, qui mènent la vie dure aux populations et selon de nombreuses sources, ces opposants sont soutenus par le Rwanda. Le Rwanda qui gagnerait donc à la continuité de ces effusions de sang afin de piller les ressources minières du Congo, ce qui est évidemment nié par l’accusé. Le Congo envisage une forte riposte en faisant la guerre à son voisin.
Sans savoir avec précision qui y était déjà, faisaient néanmoins partie des onze pays concernés: le Rwanda, dont le président Paul Kagame qui était présent dès la matinée, la Tanzanie, le Kenya, l’Afrique du Sud, la RDC dont le président Félix Tshisekedi qui est arrivé peu avant le début de la réunion.
Moult tentatives diplomatiques ont déjà été engagées, mais se sont avérées vaines jusqu’ici, à l’exception d’une passagère victoire sur les rebelles en 2012 qui avait laissé une petite quiétude sur les populations. En ce moment cependant, les combats se rapprochent de Goma, ville d’au moins 1 million d’habitants.