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RDC et M23 fin de trêve : des dizaines de milliers de personnes se déplacent à nouveau face à la résurgence des violences

Après un cessez-le-feu instruit par le sommet de Luanda du 23 novembre, les hostilités ont repris à l’arme lourde à Kirima entre les Forces de l’ordre de l’armée congolaise (FARDC) et le M23 groupe de rebelles. Les affrontements ont déjà fait plus de 200 morts parmi les civils et réinstallé l’insécurité.

Les combats sont violents et les soldats utilisent l’artillerie lourde contre les rebelles a déclaré une source anonyme de l’armée, déclaration confirmée par un rebelle. En octobre, les forces du désordre avaient déjà pris d’assaut le territoire de Rutsuru, envahissant Rutsuru centre et Kiwanja, causant de milliers de déplacements des populations apeurées. À noter que ces zones abritaient déjà 186 000 personnes déplacées. L’invasion des rebelles s’est étendue ces derniers jours, contraignant les populations à s’enfuir une nouvelle fois pour sauver leur vie.

Les conditions humanitaires et sociales s’aggravent face aux combats qui plongent les civils dans la confusion et l’ anxiété. Outre les meurtres, les combattants du M23 se sont souvent rendus coupables de viols. Les atrocités commises en 2008 par le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dont est issu le M23 restent tristement gravées dans la mémoire des populations de l’est de la RDC.

L’histoire se répète, causant une psychose justifiée chez les victimes. Les forces armées du M23 sont soutenues par le Rwanda, quoique le pays ait toujours nié toute implication dans ces affrontements. Et pourtant, une alliance entre l’armée congolaise et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) vise l’éradication du M23. Ce même FDLR, un groupe hutu dont certains dirigeants sont impliqués dans le génocide rwandais de 1994; raison pour laquelle le Rwanda apporterait du soutien au M23, un règlement de comptes.

L’union africaine exhorte au dialogue et à la justice. Il préconise en effet que tout responsable d’atrocités d’origine gouvernementale ou lié à des groupes armés purge sa peine afin d’espérer une accalmie durable pour les civils éprouvés.