Depuis le 1er janvier 2025, les transactions via mobile money, un service incontournable pour des millions de Camerounais, sont frappées d’une nouvelle taxe. Désormais, 4 FCFA s’ajoutent à chaque opération, en plus de la taxe de 0,2 % déjà en vigueur.
Cette mesure, incluse dans la loi de finances 2025, fait craindre une aggravation de la pression fiscale sur les citoyens. En effet, cette annonce, relayée par message par les opérateurs MTN et Orange n’a pas tardé à susciter des réactions.
« Le gouvernement cherche à diversifier ses revenus pour financer un budget ambitieux, mais cela se fait au détriment du pouvoir d’achat des citoyens », analyse Ewane Thomas, économiste. Selon lui, cette hausse des taxes pourrait être la première d’une série de mesures visant à renflouer les caisses de l’État.
Cette nouvelle charge intervient alors que les Camerounais subissent déjà les effets d’une inflation inquiétante. Les prix des produits de première nécessité, des boissons alcoolisées et même des impôts sur le revenu ont récemment augmenté, créant un climat d’incertitude économique.
Pour les utilisateurs de mobile money, notamment ceux issus des classes populaires, chaque franc compte. Cette taxe supplémentaire risque de réduire leur capacité à financer des besoins essentiels, exacerbant les inégalités sociales et économiques.
Ceci aura un réel impact sur le quotidien de la majorité des Camerounais. Cette taxe pourrait même contraindre les consommateurs à limiter leurs transactions, voire à chercher des alternatives moins coûteuses, au risque de freiner l’inclusion financière dans le pays.
Face à ces défis, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler le gouvernement à alléger la pression fiscale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Mais pour l’instant, les Camerounais doivent s’adapter à un début d’année marqué par de nouvelles contraintes économiques.
L’essentiel : La taxe sur le mobile money illustre les tensions financières croissantes auxquelles fait face le Cameroun. Entre inflation et nouvelles mesures fiscales, le quotidien des citoyens devient de plus en plus complexe.