Une analyse des informations recueillies auprès du Fonds monétaire international (FMI) a révélé le classement des dix pays africains les moins endettés. Grâce à ces données, on découvre des nations qui ont su maintenir le cap en dépit des difficultés économiques évidentes du continent africain. Dans ce groupe restreint, l’on retrouve deux pays d’Afrique centrale.
En tête de ce classement figure le Lesotho, avec une dette de 11,66 millions de Droits de Tirage Spéciaux (DTS). Grâce à une gestion modérée de ses finances publiques, ce pays maintient une stabilité économique notable.
Les Comores se classent en deuxième position avec une dette de 21,67 millions de DTS. Cette performance reflète une maîtrise budgétaire malgré les limites de leur économie insulaire.
Les pays d’Afrique centrale figurant à ce classement sont Sao Tomé-et-Principe et la Guinée Équatoriale, respectivement à la 3ème et 8ème place avec 27, 72 millions DTS et 65,74 millions DTS. L’on observe une certaine résilience dans la gestion de leur endettement.
Dans ce top 10, l’on retrouve majoritairement des États insulaires ou des économies de petite envergure, souvent peu exposés aux marchés financiers internationaux. Ce sont donc :
- Le Lesotho (11 660 000 DTS)
- Les Comores (21 667 050 DTS)
- Sao Tomé-et-Principe (27 728 867 DTS)
- Eswatini (29 437 500 DTS)
- Djibouti (31 800 000 DTS)
- La Guinée-Bissau (52 878 400 DTS)
- Le Cap-Vert (64 984 000 DTS)
- La Guinée-Équatoriale (65 749 584 DTS)
- La Somalie (87 000 000 DTS)
- Les Seychelles (102 974 500 DTS)
Par ailleurs, si une dette modérée peut refléter une gestion budgétaire rigoureuse, elle n’est pas nécessairement synonyme de prospérité économique. Les pays figurant dans ce classement sont souvent de petites économies ou des États en développement, dont les besoins de financement restent limités en raison de la faible envergure de leurs projets d’infrastructures ou de leur accès limité aux marchés financiers.
À l’inverse, des nations comme le Cameroun ou la Côte d’Ivoire, bien que plus endettées, peuvent justifier un endettement accru par des investissements dans des projets structurants. La clé réside dans une gestion rigoureuse de leurs finances publiques pour éviter le surendettement.
Ce classement offre une véritable réflexion aux décideurs : maintenir une dette faible est louable, mais l’essentiel réside dans l’équilibre entre emprunts, investissements et développement économique durable.