Le climat n’est guère intéressant entre la banque mondiale et le Gabon. La décision de suspendre les décaissements du pays a été annoncée dans une note du 1er juillet, qui évoque un cumul d’impayés par l’État gabonais.
Il s’agit en effet d’une dette cumulée portée à 10, 4 milliards de F CFA au 30 juin 2024. Au Gabon, l’information de la suspension a été rendue publique ce 03 juillet par Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Il avait déjà rencontré les dirigeants de la transition au cours de son séjour au Gabon au mois de mai.
Cette décision menace la continuité des projets en cours dans le pays : modernisation des villes à travers la construction des routes pavées, formation des jeunes dans les métiers techniques, extension de la fibre optique vers les pays voisins ou encore le projet eGabon qui vise à numériser l’administration gabonaise.
L’État gabonais quant à lui évoque des problèmes techniques qui auraient retardé les paiements. Il souligne par ailleurs avoir déjà payé jusqu’ici 136 milliards de F CFA du passif gabonais.
