Ayant autrefois côtoyé la banqueroute, car sujette à une mauvaise gestion, la CBC contrôlée à 98% par l’État camerounais a fait bien plus que renaître de ses cendres. Elle est en train de se hisser au sommet des finances camerounaises et cette hausse, de 45,45% en est une preuve.
Cette injection de fonds de 7,5 milliards de F CFA, comme l’a expliqué Alfred Tiki, Président du conseil d’administration, s’inscrit dans le cadre du processus de restructuration de la banque. Elle s’ajoute à la décision de nommer un Conseil chargé d’optimiser davantage les performances de cette institution financière, qui a récemment enregistré un bénéfice de 5,1 milliards lors de son dernier exercice annuel. Notons que la précédente augmentation de capital avait été de 4,5 milliards de F CFA en 2020, grâce à une injection de fonds propres. Cette nouvelle décision a été prise par les actionnaires lors d’une réunion tenue le 22 juin, comme l’indique un communiqué daté du 19 juillet.
En ce qui concerne le rôle du Conseil nouvellement constitué au sein de cette institution financière, le journal camerounais EcoMatin en expose les missions de la manière suivante :
« L’assistance du Conseil sera axée sur la mise en œuvre de la clause de désengagement inscrite dans le plan de restructuration de la CBC. Le consultant aura pour mission d’élaborer le calendrier global de cette opération, de vérifier la conformité aux procédures et aux prérequis légaux indispensables à la régularité juridique, et d’accompagner l’État dans la sélection de l’ensemble des parties prenantes nécessaires, notamment des juristes d’affaires, des experts-comptables, des analystes financiers, des experts bancaires, des spécialistes en ressources humaines, et des experts en organisation bancaire, entre autres. »
« En outre, ce consultant devra soutenir l’État dans la gestion de l’opération en bourse et élaborer un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt (Asmi) pour la sélection d’un actionnaire de référence pour la CBC. » En somme, cette restructuration est conçue comme une stratégie habile qui devrait porter ses fruits à long terme. La banque peut compter sur son actuel Directeur général, Léandre Djummo, pour la mener à bien.
