Le nord de la République centrafricaine est en perpétuelle crise en raison de sa dépendance alimentaire au Soudan, pourtant pays conflictuel; mais également la région est sujette à des inondations saisonnières, ce qui l’enclave davantage. Les données de l’ONU sont alarmantes.
Selon les prévisions de l’ONU via son Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), l’insécurité alimentaire en RCA aura atteint un stade lamentable d’ici août si une réponse humanitaire adéquate n’est pas apportée. En effet, le ravitaillement en produits de première nécessité dans les localités de Birao et Ndele sont assurées par le Soudan.
Et pourtant, la saison pluvieuse qui s’étend d’avril à octobre (6 mois), perturbe hautement le trafic.
À noter qu’en raison des conflits le long de la frontière Soudan / RCA, les prix des produits indispensables ont doublé. Selon les données publiées par l’ONU, un sac de sucre de 50 kg, qui se VENDAIT pour plus de 65 dollars (40.000 francs CFA) avant le conflit vaut le double (80.000 francs CFA) à Birao. Un petit bol de millet qui coûtait moins d’un dollar (500 francs CFA) vaut pratiquement deux dollars (1.000 francs CFA).
Dans cette région du pays, environ 120 000 personnes ont besoin d’assistance humanitaire et en RCA en général, pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, jusqu’à 3,4 millions de personnes ont besoin d’aide, soit 56 % de la population totale. La situation économique y est donc en déchéance totale !
Néanmoins, un plan de sécurisation de la zone exposée au sinistre se prépare progressivement. Déjà, au cours de la semaine dernière, 4,6 tonnes de fournitures urgentes ont quitté Bangui pour Birao afin de pré-positionner des stocks, car la zone ne sera bientôt plus praticable.
Les acteurs humanitaires continuent à œuvrer dans le sens de secourir les personnes vulnérables. Cependant, la situation économique en République centrafricaine reste critique et délétère.
