La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a récemment publié des projections préoccupantes pour l’année 2024, annonçant une baisse significative de 5 % des réserves de change des pays de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Cette diminution survient malgré une réglementation plus stricte visant à contrôler les mouvements de change.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a récemment tiré la sonnette d’alarme en publiant des projections inquiétantes concernant les réserves de change des pays de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) pour l’année 2024. Malgré l’application de mesures plus strictes pour contrôler les mouvements de change, les réserves devraient enregistrer une baisse significative de 5 % par rapport à l’année précédente.
Selon les estimations de la BEAC, les réserves de change devraient atteindre 6539 milliards de FCFA à la fin de l’année, marquant ainsi une réduction notable par rapport à la période précédente. Ces avoirs extérieurs en devises sont essentiels pour garantir la stabilité des importations de biens et services au sein des pays de la CEMAC.
Le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, a attribué cette baisse principalement aux importations massives effectuées par les pays membres, malgré les efforts déployés pour encourager la production locale et réduire la dépendance aux importations. Cette tendance à la baisse des réserves de change en CEMAC est d’autant plus préoccupante que la BEAC a instauré une réglementation des changes plus rigoureuse depuis mars 2019, dans le but de protéger les réserves de change de la communauté.
Cependant, cette réglementation se heurte à la résistance de certains acteurs économiques, compliquant ainsi les efforts visant à maintenir la stabilité financière dans la région. Il est crucial pour les pays de la CEMAC de prendre des mesures efficaces pour inverser cette tendance à la baisse des réserves de change, afin de garantir la stabilité économique et financière de la région à long terme.
En conclusion, la situation actuelle des réserves de change en CEMAC appelle à une action concertée et déterminée des pays membres pour renforcer leur résilience économique et assurer une gestion prudente de leurs ressources financières.