Le Port autonome de Douala (PAD) continue de se positionner comme un acteur clé de la logistique portuaire en Afrique centrale. À cet effet, un accord a été conclu pour un investissement de 47,2 milliards FCFA hors taxes pour la construction du quai 17, une infrastructure stratégique pour le développement du port de Douala-Bonabéri.
Le 17 janvier 2025, c’est la date à laquelle cette convention de partenariat public-privé (PPP) a été signée entre Cyrus Ngo’o, directeur général du PAD, et Stéphane Delaplace, directeur général de la société française Negri. Il s’agit en réalité d’un projet échelonné qui s’étalera sur une durée de 30 mois et sera réalisé en trois phases. Il inclut la construction de 250 mètres linéaires de quai supplémentaires, l’aménagement de 7,9 hectares de terre-plein arrière, ainsi que la création de 1 200 mètres linéaires de voies dédiées au RTG (portiques automatisés sur pneu).
Une fois achevés, ces aménagements porteront la longueur totale du terminal à au moins 1 000 mètres linéaires, permettant ainsi d’augmenter la capacité de traitement des conteneurs de 380 000 tonnes d’unités équivalentes à vingt pieds en 2024 à un million d’ici 2030.
Le financement du projet, estimé à 55 milliards FCFA TTC, sera assuré par un emprunt bancaire maximal de 70 milliards FCFA obtenu par la Société d’exploitation et de construction du Port de Douala-Bonabéri (Secpdb), filiale de Negri. Ce montant inclut des marges de précaution pour faire face aux éventuels imprévus, ainsi que les commissions liées au projet.
La gestion financière du projet repose sur un mécanisme rigoureux. Les décomptes seront directement payés par la banque à l’entreprise Negri, sous validation de l’équipe projet chargée du suivi. Le remboursement de l’emprunt s’étalera sur huit ans, dont deux années de différé pendant la phase de construction. Ces dispositions s’inscrivent dans le cadre de la convention de crédit signée en 2022.
Une fois les travaux achevés, la Régie du terminal à conteneurs (RTC) sera chargée de l’exploitation des nouvelles infrastructures. Elle devra verser à la Secpdb une somme correspondant au remboursement de la dette, majorée des frais opérationnels nécessaires au bon fonctionnement de la structure. Ce dispositif sera géré par un Fonds commun de créances, sans recherche de bénéfices supplémentaires.
Par ailleurs, la mise en exploitation du quai 17, prévue pour 2027, constitue une composante prioritaire du projet d’extension du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri. Ce projet s’inscrit dans le schéma directeur d’aménagement du port pour la période 2020-2025. En augmentant les capacités du terminal, le PAD a la claire intention de répondre à la croissance du trafic maritime dans la région et renforcer la compétitivité du Cameroun sur le marché régional et international.
Avec cet investissement, le port de Douala confirme son ambition de devenir un hub logistique majeur en Afrique centrale, en anticipant les besoins croissants des opérateurs économiques et en offrant des infrastructures modernes et performantes.
