C’est l’objectif deux accords signés en mars dernier entre la Banque des Etats d’Afrique centrale, la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale.
Réunis en session extraordinaire en octobre 2017, les chefs d’Etat de la CEMAC décident d’engager la fusion des marchés financiers de la sous-région. Près de deux ans plus tard, le processus est sur le point d’être concrétisé.
En effet, le 22 mars dernier à N’Djamena, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) conclu deux accords avec la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun (CAA) et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), pour fusionner les activités des deux institutions financières de la sous-région. Cette fusion devrait aboutir au plus tard le 30 juin de cette année. C’est du moins ce qu’avait annoncé Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la BEAC, à l’issue de la réunion de N’Djamena.
Cette opération découlera sur « une nouvelle configuration du marché financier régional articulé entre autres autour : d’un régulateur unique basé à Libreville (Gabon), indépendant et doté des pouvoirs et moyens nécessaires pour réguler le marché financier régional unifié ; d’une bourse unique, dont le siège est fixé à Douala (Cameroun) issue de la fusion de deux bourses existantes ; d’un dépositaire central unique du marché financier provisoirement logé aux services centraux de la BEAC, à Yaoundé au Cameroun ».
La fusion de ces institutions repose sur deux phases. La première phase, d’après Abbas Mahamat Tolli, est consacrée à la fusion physique et institutionnelle effective des deux régulateurs et des trois dépositaires centraux. La deuxième, quant à elle, porte sur la restructuration et l’accompagnement des structures du marché financier unité (régulation, bourse des valeurs et dépositaire central uniques), afin de garantir leur démarrage efficace et réussi.
