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L’IA et les Fintechs : Catalyseurs de Croissance pour les Marchés Financiers en Afrique Centrale

Lors du récent Forum des marchés de capitaux en Afrique (ACMF) à Douala, les experts financiers ont souligné le rôle crucial de l’intelligence artificielle (IA) et des fintechs dans la stimulation de la croissance économique. La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) envisage d’exploiter ces technologies émergentes pour renforcer la transparence, la sécurité et l’efficacité des transactions financières à travers ses frontières. Découvrez comment l’IA et les fintechs révolutionnent le paysage financier en Afrique centrale et les défis à relever pour leur intégration réussie.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine et la Guinée équatoriale, projette de dynamiser son marché financier en tirant parti des opportunités offertes par l’intelligence artificielle (IA) et les fintechs. Adel Elaroussi, directeur des services financiers à la banque d’investissement marocaine CDG Capital, affirme que l’adoption de technologies émergentes telles que la blockchain, l’IA et les fintechs peut non seulement accroître la transparence, mais aussi rationaliser et sécuriser les transactions financières à travers les frontières de la CEMAC.

Fares Gaied, directeur général de Fininfo Solutions, une entreprise spécialisée dans les logiciels financiers basés sur l’IA, met en avant les avantages de cette technologie. Il souligne que l’IA peut contribuer à réduire les coûts, automatiser les processus et diminuer les risques opérationnels. En remplaçant certaines tâches répétitives par des solutions basées sur l’IA, les gestionnaires d’actifs et les dépositaires peuvent réduire leurs coûts de 20 à 30 %. De plus, l’IA peut améliorer l’expérience utilisateur et attirer davantage de clients et d’investisseurs sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Par exemple, grâce à l’IA, il est possible d’éliminer l’utilisation de documents physiques ou de fichiers PDF et Excel, car l’IA est capable de les comprendre et de les analyser automatiquement. De plus, elle peut effectuer des prédictions basées sur des données historiques, améliorant ainsi les processus boursiers et de conservation des actifs.

Les fintechs africaines proposent également des solutions innovantes et accessibles qui facilitent l’accès des populations aux marchés financiers. Cependant, pour opérer en tant qu’acteurs légitimes dans l’achat de titres ou la collecte de fonds pour les sociétés de gestion, il est crucial que ces fintechs obtiennent un contrat officiel validé par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), selon David Ekwabi, directeur marketing de Maviance, une entreprise spécialisée dans les services financiers numériques et le développement de logiciels. Il souligne l’importance de connaître les conditions requises pour participer au développement des marchés financiers.

La Bvmac a déjà soumis un projet de règlement général à la Cosumaf en vue de la numérisation du marché financier sous-régional. Cependant, lors du forum ACMF, les experts financiers ont souligné les défis spécifiques liés à l’intégration des technologies émergentes dans les infrastructures existantes des marchés financiers africains, tels que la compatibilité des systèmes, la cybersécurité et les exigences réglementaires. Il est donc essentiel de renforcer la collaboration entre les acteurs du marché et les fournisseurs de technologie pour surmonter ces obstacles. De plus, des investissements dans la formation et le renforcement des capacités sont nécessaires pour garantir une adoption efficace des nouvelles technologies.