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Filière du manioc : l’industrialisation en Afrique centrale traîne le pas

La culture du manioc est ambivalente, pouvant potentiellement régler des problèmes sociaux et économiques. Cependant, son exploitation reste majoritairement artisanale.

La sous-région a un rendement de plus de 40 millions de tonnes par an et permet ainsi de nourrir 500 millions de personnes. Pourtant, son exploitation est embryonnaire et cela malgré les multiples tentatives des acteurs socio-économiques de l’industrialiser.

Le manioc, abondamment cultivé au Cameroun, au Gabon et en République centrafricaine est utile, de la bouture à la feuille et est alors un formidable allié dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Il est plein de protéines, vitamines et minéraux et est une source d’énergie. Ses multiples dérivés en fonction du pays le rendent gracieux et au-delà de toutes les transformations possibles, la farine qui en dérive réglerait l’inflation des cours du blé, qui lui, a largement gagné de la place.

Une petite étude comparative amène à comprendre le grand enjeu, pourquoi quitter de la case artisanale à la case industrielle. Au Cameroun en 2020, l’étendue de la culture du manioc était de près de 329.371 hectares. Le rendement moyen était de 14,75 tonnes par hectare selon les statistiques 2020 de la FAO. Tandis que pour la même aire, des pays asiatiques de même niveau étaient à plus de 20 tonnes à l’hectare.

Par ailleurs, il est important de noter que malgré son exploitation à petite échelle, le rendement du manioc au Cameroun est bien supérieur à la culture du riz et du maïs. Le manioc est incontestablement une chaîne de valeur qui mérite d’attirer des investisseurs, qui naturellement le leur rendra.