La fourchette des prix du cacao oscille désormais au-dessus de 3000 francs au kilogramme. Cette envolée est due à des phénomènes consécutifs défavorables aux principaux fournisseurs mondiaux en Afrique de l’ouest.
En effet, le prix des fèves à Londres a atteint un niveau record de 4 757 livres sterling la tonne,
soit deux fois plus qu’il y a un an, et à New York, il s’est hissé également à un record de 5 888
dollars. Données recueillies sur Sika Finance.
Cette envolée est essentiellement due à une crise persistante occasionnée par le phénomène
climatique El Niño, suivi d’une sécheresse dans la côte ouest-africaine combinée au virus du
swollen shoot qui fait pourrir les cabosses de cacao et affecte par conséquent la production.
Les acheteurs mondiaux sont obligés de se tourner vers d’autres pays que la Côte d’Ivoire et le
Ghana, les plus grands exportateurs en la matière.
Ceci représente au contraire une aubaine pour d’autres cacaoculteurs, principalement ceux du
Cameroun. Il faut dire que cette culture n’a jamais fait prospérer ces derniers; et même, certains
ont fourni des fèves de cacao pendant des dizaines d’années sans s’en délecter. D’aucuns
avaient rarement l’occasion de goûter à son rendu final le plus goûteux : du chocolat sous
toutes ses formes.
Cependant, cette hausse phénoménale ravit la chaîne cacao, qui procède à la vente aux
enchères et donc, seulement les plus offrants peuvent s’en procurer. Les fèves de cacao sous
les instructions du ministre camerounais du commerce se sont vendues au kilogramme à 3 100,
3 300 et 3 360 F CFA. Les producteurs perçoivent 1 480 F CFA au kilogramme. La concurrence
à l’achat est évidente ; en revanche, l’offre se situe autour de 260 000 tonnes. En outre,
l’exportation du cacao a généré plus de 265 milliards de F CFA au Cameroun.
