Après une décennie de négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Congo connaît une hausse significative de 40 % applicable à partir de janvier 2025.
Le Conseil des ministres, réuni le 8 novembre dernier, a entériné la mesure selon laquelle le SMIG passerait de 50 400 FCFA à 70 400 FCFA, conformément au décret adopté. « Les dispositions des conventions collectives et des statuts particuliers des organismes publics prévoyant des salaires inférieurs à ce nouveau montant devront être alignées », a précisé le communiqué officiel.
Cette décision intervient dans un climat social tendu, marqué par des mouvements de grève dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports, où les agents publics réclamaient des arriérés et des retards de salaire.
Le Congo fait face à une montée du chômage, particulièrement chez les jeunes, avec un taux atteignant près de 42 % selon la Banque mondiale. La pauvreté, elle, touche environ 46,8 % de la population. À cela s’ajoutent des pressions inflationnistes, avec un taux d’inflation de 4,3 % en 2023. Cette tendance s’est poursuivie en 2024, notamment en raison de l’augmentation des prix du carburant, du ciment et de produits de consommation courante comme la bière.
Outre l’augmentation du SMIG, le gouvernement a adopté un projet de loi qui redéfinit l’âge de départ à la retraite. Celui-ci sera désormais compris entre 57 et 70 ans, selon les catégories professionnelles, avec des possibilités de départ anticipé.
Cette série de réformes vise à améliorer les conditions de vie des Congolais, mais aussi à répondre aux défis sociaux et économiques qui fragilisent le pays. L’on espère que ces mesures suffiront à apaiser les tensions et à stimuler la croissance.