Un état des lieux dévoile que les transactions interbancaires dans la zone Cemac au cours du précédent trimestre se sont élevées à 393,1 milliards de F Cfa. Pourtant, les banques en surliquidité devraient rediriger leurs excédents vers la Beac.
Les institutions bancaires mettent en avant l’austérité des règles prescrites par l’institution monétaire de la zone Cemac afin de les outre-passer. Elles jugent les transferts mutuels de liquidités avantageux, car argumentent-elles, le taux de change est bénéficiable.
En effet, selon la Beac, trois tentatives consécutives d’opérations de reprise de liquidités se sont révélées infructueuses au cours du mois d’octobre. Dans son exercice de régulation, l’institution monétaire devait ponctionner 50 milliards, mais ce fût un échec, ce qui s’apparente à une baisse de liquidités. Les banques se rétractent, pourtant, cette opération de placement est rémunérée à hauteur de 0,75 % sur 28 jours.
Cela est une manœuvre qui vise le contrôle de l’inflation, laquelle tend vers une hausse de 2,5% fin 2022. En fait, il ne devrait pas avoir sur le territoire des liquidités oisives. Ce contournement a donc réduit le volume d’injection de ressources, qui a connu une baisse de 76 %. De 250 milliards en décembre de l’année précédente, il se situe désormais à 60 milliards et d’autres banques qui ne figurent pas dans cet engrenage huilé ont exprimé un besoin de 211 milliards !
Certains acteurs critiquent la politique de contrôle de l’inflation telle qu’expliquée par Abbas Mahamat Tolli, le Gouverneur de la Beac. Ils estiment que cela ne sied pas aux réalités du terrain. Car au lieu de restreindre l’accès aux liquidités, il serait mieux pour régler les tendances inflationnistes, de soutenir la production et de faciliter les échanges, cela en attendant que les paiements électroniques soient une réalité partagée par la plupart.
