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CEMAC : la BEAC porte pour la première fois son offre de liquidité aux banques à 600 milliards de FCFA

La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a franchi un cap inédit dans sa politique monétaire. Le 26 août 2025, l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et Centrafrique) a proposé une offre record de 600 milliards de FCFA aux banques commerciales de la sous-région.

Selon les résultats de cette opération d’injection de liquidité, les établissements de crédit n’ont finalement mobilisé que 474 milliards de FCFA, soit près de 80 % du montant mis à disposition.

Cette décision de la BEAC intervient dans un contexte où les besoins exprimés par les banques commerciales dépassent régulièrement les 500 milliards de FCFA, alors que la banque centrale ne leur offrait jusque-là qu’un maximum de 430 milliards de FCFA. L’écart entre l’offre et la demande devenait de plus en plus marqué, rendant nécessaire un ajustement de la politique de refinancement.

Cette montée en puissance de la demande bancaire trouve son origine dans la réduction des taux directeurs opérée par la BEAC en mars 2025. Après plusieurs relèvements successifs depuis fin 2021 pour contenir l’inflation, l’institut monétaire a choisi d’assouplir sa politique en diminuant notamment son taux d’intérêt d’appel d’offres (TIAO).

Ce desserrement a eu pour conséquence immédiate une ruée des banques vers la liquidité de la BEAC, leurs conditions de refinancement étant devenues plus attractives.

En quelques mois, l’enveloppe proposée par la BEAC a littéralement explosé, passant d’un plafond de 200 milliards de FCFA auparavant à 600 milliards de FCFA aujourd’hui.

Selon plusieurs acteurs bancaires, cette évolution traduit une dynamique haussière du marché du crédit dans la zone Cemac. Les banques, disposant de davantage de ressources à moindre coût, peuvent ainsi accroître leurs interventions auprès des entreprises et des ménages, soutenant potentiellement la croissance économique dans la sous-région.

Reste à savoir si cette politique accommodante sera maintenue dans la durée. Car si elle favorise le financement de l’économie, elle comporte également des risques de surliquidité et de tensions inflationnistes. La BEAC devra donc trouver un équilibre entre soutien à la relance et préservation de la stabilité monétaire.