La descente sur les lieux du Fonds Monétaire International a été l’occasion de poser un diagnostic sur la situation économique du Tchad, pays frappé de façon durable par la crise sanitaire et des tensions sociales et cela, les chiffres le démontrent à suffisance.
Le pays a subi une série de chocs profonds qui ont fragilisé sa macroéconomie. Changement climatique et insécurité alimentaire, attaques sécuritaires, volatilité des cours du pétrole et réduction de la production du secteur et naturellement la pandémie sont en cause.
De facto, le taux d’inflation était porté à 4,5% en 2020 avant d’être progressivement maîtrisé. Le PIB annuel quant à lui s’est contracté jusqu’à 1,1% en 2021. Le pays pourrait cependant avoir droit à une relance de l’ordre de 3,6% en 2024 selon le FMI s’il met en place les réformes recommandées par l’organisme.
À cette fin, le Tchad devrait mettre l’accent sur le renforcement de la mobilisation des recettes fiscales intérieures, la rationalisation des exonérations, l’amélioration de la collecte de la TVA, le contrôle de la masse salariale, l’augmentation des dépenses sociales et la poursuite de l’apurement des arriérés intérieurs. L’amélioration du climat des affaires est tout aussi important.
En outre les réformes en matière de digitalisation et d’informatisation dans le secteur bancaire doivent être poursuivies. Et par ailleurs, un budget strict devra être respecté à l’occasion des campagnes législatives et présidentielles.
La visite note cependant que les tensions financières tendent vers l’allègement grâce à la décentralisation de la gestion de la masse salariale, ce qui est un véritable progrès pour le pays.
Ainsi, une application de ces grandes lignes contribuera à faire rebondir progressivement la République tchadienne.
