Une révolution est en marche dans l’univers technologique. Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a récemment annoncé que son entreprise utiliserait massivement l’intelligence artificielle (IA) pour coder dès 2025. Une déclaration qui, loin d’être isolée, illustre une tendance lourde dans la Silicon Valley : le remplacement progressif des programmeurs humains par des algorithmes !
Selon Zuckerberg, l’IA sera désormais capable d’agir comme un « ingénieur de niveau moyen » en écrivant du code, ce qui permettra de réaliser de bonnes économies et d’accélérer l’innovation. Cette transition, bien qu’intéressante, soulève une question clé : que deviendront les développeurs, dont le métier consiste justement à concevoir ces IA ?
À noter que d’autres géants de la tech partagent cette vision. Salesforce par exemple, a annoncé dès décembre 2024 qu’elle cesserait d’embaucher des programmeurs en 2025, misant sur l’automatisation. Klarna, pour sa part, a licencié 22 % de son personnel, citant l’efficacité de l’IA comme justification. Les économies sont tentantes : remplacer un programmeur humain par une IA pourrait réduire les coûts de 100 000 à 900 000 dollars par an, selon les estimations.
Si certains craignent une vague massive de chômage, d’autres voient dans cette évolution une opportunité de redéfinir le rôle des programmeurs. Pour Zuckerberg, l’IA devrait libérer les développeurs des tâches répétitives et leur permettre de se concentrer sur des missions plus créatives et stratégiques. Toutefois, cette promesse doit être tempérée : l’histoire de l’automatisation montre que les gains de productivité ne se traduisent pas toujours par une sécurisation des emplois.
L’expertise humaine reste néanmoins incontournable. Les développeurs pourraient devenir des « superviseurs » d’IA, chargés d’encadrer, tester et optimiser les algorithmes. Cette transition implique toutefois un réel effort de formation et de reconversion, autant pour les entreprises que pour les gouvernements.
En effet, au-delà de l’avenir des programmeurs, c’est tout le secteur technologique qui est à un tournant. La capacité de l’IA à produire des logiciels à une vitesse et un coût sans précédent pourrait ouvrir la voie à des innovations majeures. Mais elle pose aussi des défis éthiques et sociétaux. De facto, à l’aube de cette révolution, il est impératif de repenser les modèles économiques et sociaux pour en tirer le meilleur parti, tout en préservant l’humain au centre des préoccupations.