Le pays devra davantage investir dans l’éducation pour prétendre à plus de compétitivité sur le plan international.
Le Tchad veut se doter d’un capital humain compétitif d’ici 2030. Pour ce faire, il lui faudrait des cerveaux bien formés. Pour en arriver là, le pays a encore des progrès à faire. Jeudi dernier, le directeur de la coopération suisse au Tchad, Willi Graf, a laissé entendre que la vision 2030 pourrait être compromise par le manque d’accès à une éducation de qualité.
Il s’est exprimé à la sortie d’une
réunion sur le système éducatif tchadien qui s’est tenue autour
du ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la
République, Kalzeubé Pahimi Deubet.
D’après lui, « il y a beaucoup trop d’enfants tchadiens qui n’ont
pas accès à une éducation de qualité. On estime qu’il y a peut-être seulement 2
sur 10 ou peut-être même moins d’enfants qui, à la fin du cycle primaire, ont
des compétences de base suffisantes en calcul, lecture et puis en écriture. Ça,
évidemment ce n’est pas assez pour faire du Tchad un Etat compétitif comme le
veut la vision 2030 ».
Même si le constat est alarmant, le tableau n’est pas totalement sombre. Le Tchad a augmenté le budget destiné à l’éducation. L’année scolaire s’est déroulée de manière relativement calme. Les financements de la communauté internationale pour l’éducation ont également connu une nette augmentation.
Plusieurs points ont été abordés au cours de la réunion sur le système éducatif, notamment l’impression et la distribution des manuels scolaires, la gestion des maitres communautaires, le recrutement des enseignants scientifiques et leur redéploiement, la scolarisation des filles, les préparatifs des examens et la mise en œuvre de la stratégie intérimaire de l’éducation.
Au cours de la réunion, il a été
recommandé d’équiper les Universités en connexion internet.
« Toutes les réflexions menées et les décisions prises participent à la
volonté du Gouvernement et de ses partenaires de relever le niveau de formation
des jeunes tchadiens et de doter le Tchad d’un capital humain compétitif au service
de son développement », indique la Présidence.