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RDC : le Trésor cherche à lever 55 milliards FCFA

Le Trésor Public du Congo a annoncé ce mardi une nouvelle opération de levée de fonds d’un montant global de 55 milliards FCFA (environ 98,2 millions de dollars) sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC). Cette émission combine des bons du Trésor à court terme et des obligations à moyen terme, dans le cadre de sa stratégie de financement de la trésorerie et des projets d’investissement de l’État.

Le Trésor congolais mettra sur le marché 35 milliards FCFA de bons du Trésor à 13 semaines, arrivant à échéance le 11 décembre 2025, et 5 milliards FCFA de bons à 26 semaines, avec une échéance fixée au 12 mars 2026. Ces titres offriront des rendements précomptés, c’est-à-dire déduits du montant nominal dès l’émission. En parallèle, 15 milliards FCFA seront levés sous forme d’obligations du Trésor assimilables d’une maturité de trois ans, arrivant à échéance le 17 août 2028, avec un taux d’intérêt annuel net de 6 %.

Cette opération intervient après une levée de fonds du 2 septembre 2025, où le Trésor avait visé 50 milliards FCFA mais n’avait collecté que 45,8 milliards FCFA, confirmant l’intérêt des investisseurs pour les titres publics congolais malgré les tensions budgétaires.

Selon la Caisse congolaise d’amortissement (CCA), la dette publique atteignait 8 536 milliards FCFA au 31 décembre 2024, soit 92,3 % du PIB, contre 6 596 milliards FCFA en 2020. Cette hausse de près de 30 % en quatre ans s’explique par une progression de la dette intérieure, passée de 47,6 % du PIB fin 2020 à 56 % fin 2024, tandis que la dette extérieure reculait à 36,3 % du PIB contre 63,5 % quatre ans plus tôt. Les arriérés de paiement demeurent importants, estimés à 1 745 milliards FCFA pour la dette intérieure et 355,41 milliards FCFA pour la dette extérieure à fin 2024.

Les fonds mobilisés serviront à financer la trésorerie de l’État et soutenir les investissements publics, alors que le gouvernement multiplie ces émissions pour diversifier ses sources de financement et renforcer sa liquidité face aux contraintes budgétaires et à la volatilité des recettes pétrolières.