Les moins nantis vivent sous la menace de la flambée des prix des logements disponibles.
Bangui souffre d’une pénurie de logements et de l’augmentation des coûts du loyer. Le problème se posait déjà il y a quelques années, mais il a pris une tournure plus rude avec l’arrivée, en 2015, de la mission des Nations unies (Minusca). A ces nouveaux arrivants s’ajoutent ceux qui ont fui leur quartier en raison des violences intercommunautaires. Ce qui a amplifié la demande en logements.
Les propriétaires ont saisi la perche et profitent aujourd’hui du fait que le secteur ne soit pas encadré pour fixer les coûts du loyer à leur convenance. Le montant du loyer a triplé dans certains quartiers. Avec des salaires qui peuvent atteindre 10.000 à 20.000 euros par mois, les personnels de l’ONU ont largement contribué à la flambée des prix. En particulier dans les arrondissements du centre, réputés mieux sécurisés. Pourtant, avant l’arrivée de ces fonctionnaires internationaux, un cadre pouvait louer une maison entre 80.000 et 120.000 francs CFA par mois.
Avec un PIB par habitant de 243 mille francs CFA, la population centrafricaine est l’une des plus miséreuses au monde. Investir dans l’immobilier à Bangui, aujourd’hui, se présente donc comme une aubaine pour les opérateurs économiques, même si l’investissement est destiné aux classes moins nanties.
