Le coton est la troisième source de recettes d’exportations agricoles au Sénégal, qui ensuite rachète les produits issus de leur transformation, une incongruité selon le ministre sénégalais de l’Industrie et du Commerce Serigne Guèye Diop.
Le coton est la première matière textile exportée par le pays, mais est également la troisième source de recettes d’exportations, juste après les produits issus de l’halieutique et des arachides. L’industrie textile sous-tend 25% du produit intérieur brut du Sénégal.
Cette décision prochainement applicable vise la protection des travailleurs locaux du textile et de l’habillement, d’autant plus que conséquemment, l’importation des vêtements d’occasion sera également proscrite.
Il est à noter que cette déclaration du ministre s’est faite lors d’une rencontre organisée par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) avec les entrepreneurs du secteur privé, financés dans le cadre du programme “Invest for Jobs”. Ce programme se déploie pour l’investissement et la création d’emplois dans divers secteurs économiques en Afrique.
En effet, le pays de la Teranga produisait 13 000 tonnes de coton en 2023. Une hausse de 7,5% a été enregistrée et la production 2024-2025 se porte à 14 000 tonnes. Par ailleurs, il y est enregistré plus de 60.000 ateliers de couture, des travailleurs qualifiés qui ne devraient pas se faire écrouer par l’importation, crématorium des artisans locaux, réputés pour leur agilité.
In fine, cette manœuvre consiste à protéger l’industrie locale par des restrictions à plus-value. En outre, des taxes plus élevées seront imposées dans cette lancée restrictive.
