L’acquisition d’une dévise est restée une équation pas facile à résoudre pour bon nombre de pays à travers le monde. Certaines nations africaines ont par contre réussi non seulement à en posséder une, mais aussi à la faire valoir dans le marché du change.
Les cinq monnaies africaines les plus puissantes ont une valeur plus ou moins proche du dollar américain. Elles sont connues, voici les cinq premières :
– Le Dinar tunisien (2,87 = 1USD)
– Le Dinar libyen (4,53 = 1USD)
– Le Cedi ghanéen (6,02 = 1USD)
– Le Dirham marocain (8,99 = 1USD)
– Le Pula Botswanais (11,17 = 1USD).
Le Dinar tunisien existe depuis 1960 et est monté en puissance grâce à sa politique économique basée sur les exportations pétrolières et agricoles, lesquelles constituent d’ailleurs une part importante du PIB. Le pays a par ailleurs proscrit la conversion du dinar en une autre dévise. C’est ainsi qu’elle a acquis cette grande valeur.
En Libye, la Banque Centrale a initié un programme limitant la vente de dollars à ses citoyens et a boosté son économie grâce à la création de champs pétroliers et ports. Cela a favorisé la rétention de capitaux et biens et a ainsi augmenté les recettes en dollars via le pétrole.
Le Ghana quant à lui a misé sur des moyens humains, favorisant l’épanouissement commun à travers le contrôle des dépenses du gouvernement et à travers la création d’une multitude d’emplois. À la clé, troisième monnaie la plus importante du continent et le PIB par habitant garantit cela.
Le Dirham marocain est la monnaie d’échange du Sahara Occidental, et est interdit d’exportation. Ces deux éléments lui confèrent de la force.
Utilisé au Botswana depuis 1976, le Pula est hissé haut grâce à la démocratie relativement stable du pays et à une bonne politique économique. Échangeable à la bourse de Johannesburg, il est classé cinquième monnaie du continent.
Ainsi, une chose est de posséder une monnaie, mais une autre est d’avoir de bonnes pratiques et politiques qui lui conféreront de la valeur à une échelle internationale. Les pays qui y sont parvenus ont une stabilité relative quant aux pratiques commerciales, à la valeur de leurs exportations, à la gouvernance…