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Les émissions des bons du trésor congolais en hausse

Le marché des titres du Trésor public continue d’attirer de plus en plus des financiers, malgré la conjoncture actuelle. Six séances de levée de fonds sont prévues au premier trimestre 2021, après le record de plus de deux cents milliards FCFA levés par cette institution financière l’an dernier.  

Pour essayer de soutenir la reprise de l’économie nationale, l’État congolais a besoin d’investir dans d’importants projets de développement économique pour lesquels il a recours à plusieurs options de financement parmi lesquels se trouve celle des émissions sur le marché des titres publics. Le trésor congolais émet souvent deux types de créances : des titres à court terme appelés « Bons du trésor assimilables(BTA) » et des titres à moyen et long terme connus sous le nom des « Obligations du trésor assimilables(OTA) ».

Quatre ans après son entrée sur le marché des titres publics à souscription libre de la Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le volume des émissions du trésor congolais ne cesse de progresser. Fin 2020, le taux de souscription a dépassé la moyenne Cémac. Au cours du même exercice, le trésor a pu lever 188,9 milliards FCFA, contre 61,5 milliards de 2019, soit une augmentation de 207,1%, d’’après les données de la Banque centrale.

Cette dynamique du marché financier congolais est liée aux réformes statutaires et à l’élargissement des possibilités de placement avec un actif de qualité, souligne Gatien Ondaye Obili, le chef de service crédit, marché de capitaux et contrôle des banques à la banque centrale. Selon lui, les BTA émis par le trésor congolais présentent les meilleurs taux de souscription en dépassant les 100%, au-dessus de la moyenne de la Cémac.  

Les Spécialistes de valeurs du trésor(SVT), essentiellement des banques, sont davantage attirés par les offres locales. « Le recours au marché est entré dans les mœurs au détriment des avancées statutaires. De même, la perception de la signature de l’État par les investisseurs locaux semble plus favorable que la notation des agences internationales. (…) La dégradation de la notation financière des agences internationales ne semble pas influencer l’appétit pour les titres souverains Cémac peut être que les SVT ont d’autres éléments d’appréciation », a signifié Gatien Ondaye Obili.

Lors de la dernière réunion de concertation entre le Trésor public et les SVT, en novembre 2020, les participants ont salué « une progression du marché des titres publics en République du Congo », car les OTA ont atteint 81,2% contre 76,6% de la moyenne sous-régionale. Les BTA ont enregistré, quant à eux, une forte hausse de 200,8% au premier trimestre, avant de régresser à 114,8% au deuxième trimestre, à cause de la crise sanitaire.

Il faut souligner que la dynamique du marché des titres publics est également due par le taux jugé élevé de remboursements des fonds levés par le trésor congolais. Fin 2020, le Trésor public a remboursé environ 126,1 milliards FCFA, dont 122,1 milliards de BTA, et 3,9 milliards FCFA d’intérêts d’OTA. Ces remboursements se situent en hausse de 40,2% par rapport aux volumes réalisés un an auparavant, qui étaient de 90,6 milliards FCFA. 

« La même dynamique s’est poursuivie notamment avec UBA Congo, le principal investisseur, suivi de BGFI Congo, qui accompagnent le trésor pour ses besoins à moyen terme. Le montant représente moins de sept fois celui qu’il avait réalisé en 2019 à la même période. On peut dire que le volume des souscriptions n’est pas fonction de la fréquence de participation, car, on peut être moins fréquent sur le marché et présenter des montants importants », a indiqué Raymond Yoka Ikama, le chef de service des titres à la direction générale du Trésor public.

Sur les vingt banques que compte le réseau national des SVT, seuls quatorze sont actifs dont six ont participé aux adjudications.