En 2023, le Cameroun a émis des titres publics d’une valeur record de 853,3 milliards de FCFA, selon le rapport annuel de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Cette performance marque un tournant dans les efforts du pays pour mobiliser des financements essentiels.
Le rapport annuel de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) met en lumière l’activité intense du marché des valeurs du Trésor en 2023, avec le Cameroun se démarquant par l’émission de titres publics d’une valeur record de 853,3 milliards de FCFA. Cette somme colossale reflète les efforts soutenus du gouvernement camerounais pour mobiliser des financements cruciaux.
Les bons du Trésor assimilables (BTA) ont été les instruments de prédilection, avec 751,8 milliards de FCFA sollicités en 2023. Ces titres à court terme sont essentiels pour gérer les fluctuations de trésorerie. En revanche, les obligations du Trésor assimilables (OTA), d’une valeur de 105,6 milliards de FCFA, ont connu une émission plus modeste mais restent cruciales pour financer des projets d’infrastructure à moyen terme.
Bien que le montant exact des financements obtenus ne soit pas divulgué, le Cameroun a surpassé son propre record de 2021, démontrant des besoins financiers croissants pour maintenir l’équilibre de sa trésorerie publique.
Malgré cette performance impressionnante, le Cameroun se classe deuxième derrière le Gabon en termes d’émission de titres publics en 2023. Le Gabon a levé 1054,2 milliards de FCFA, consolidant sa position dominante sur le marché. Le Congo a également joué un rôle significatif avec des émissions de 826,3 milliards de FCFA.
Ensemble, le Cameroun, le Congo et le Gabon ont représenté 60,3 % du volume total des émissions sur le marché sous-régional des titres publics en 2023, soulignant leur influence et leur engagement continu dans le secteur financier régional.
Cette dynamique témoigne de la vitalité du marché financier de la BEAC et de l’importance des émissions de titres publics pour soutenir le développement économique des pays de la Cemac