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La noix de cajou : une véritable mine d’or économique extrêmement sous-exploitée en Afrique centrale

Le fruit de l’anacardier, très productif sous les tropiques, s’est longtemps fait cultiver et consommer juste pour sa partie charnue, du fait de l’ignorance des mille et une vertus de son noyau, de ses usages et transformations éventuelles et pourtant…

Et pourtant le monde entier a conscience qu’elle est bénéficiable tant sur le plan sanitaire qu’économique ! La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’ouest, est officiellement reconnue comme étant le premier producteur mondial de noix de cajou. Naturellement, elle a su tirer profit de cet atout agricole au fil de ces dernières années ! Pourquoi ce rappel ? Quel rapport avec l’Afrique centrale ?

Les zones régulièrement exposées à des températures au dessus de 15°C sont éligibles pour la culture d’anacardiers. D’ailleurs, l’anacardium, tel qu’on l’appelle plus vulgairement au Tchad, prolifère particulièrement dans ce pays, mais également dans le grand nord du Cameroun. D’autres zones du Cameroun, reconnues pour leur climat chaud comme la région du Mbam avec de vastes étendues non-exploitées pourraient également intégrer la culture de ces plants qui produisent idéalement après 2 ans et tout au plus après 5 ans.

Le bilan de la Côte d’Ivoire fin 2022 permet de comprendre le dommage économique causé par l’inexploitation des noix de cajou pourtant produites dans la sous-région. Les coûts du kilogramme des noix de cajou triées, séchées et débarrassées de toute matière indésirable ont été fixés tel que le prix plancher obligatoire magasin intérieur était de 340 F CFA/kg, le prix plancher obligatoire magasin usine de 369 F CFA/kg et le prix plancher obligatoire magasin portuaire de 399 F CFA/kg.

Cependant, le Vietnam et l’Inde, les deux mastodontes de la transformation des noix de cajou sont par ailleurs les premiers importateurs du fruit à l’état brut depuis la Côte d’Ivoire. L’importation à cet état revient moins cher que les coûts sus-évoqués. Généralement, ils la décortiquent tout juste pour en revendre à 25 euros le kilogramme, 16 375 F CFA à d’autres géants, qui à leur tour les transforment en divers produits prêts à la consommation (rien d’extraordinaire pour l’Afrique) et bien évidemment avec des bénéfices certains. Le manque à gagner est énorme ! Les machines pour le décorticage ne sont pas un luxe encore moins la main-d’œuvre, de la culture à la transformation passant par la production. Il est évident que l’économie des pays éligibles à la culture d’anacardium devra absolument compter avec celle-ci pour booster signification leur PIB. À noter que les noix de cajou ont généré 363 milliards de F CFA en 2022 aux producteurs ivoiriens. De meilleures affaires ont été réalisées courant 2023, année durant laquelle de petites transformations ont commencé à se faire localement.

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