Suite à la conférence « Angola oil & gas », les deux pays ont décidé d’élaborer une synergie pour l’émergence du secteur énergétique et la sortie de la dépendance aux produits pétroliers raffinés et au gaz.
Selon le protocole d’accord, il s’agit d’explorer et de produire des hydrocarbures, mais également de transformer, distribuer et commercialiser les produits raffinés. Ce laborieux processus sera financé par les deux parties et consistera plus précisément à construire une raffinerie en RDC ainsi que des unités de stockage des produits issus. Le projet entend couvrir sur le terme les besoins de la sous-région Afrique centrale.
De facto, l’or noir sera un autre levier de développement pour la RDC, pays dont la capacité des bassins est de 22 milliards de barils. En effet, l’enchaînement des crises sociales ici et là ont rappelé la nécessité d’une certaine indépendance afin de freiner l’inflation, notamment celle des cours des produits raffinés issus du pétrole.
Ainsi en amont et avant l’opérationnalisation du projet conjoint, la Guinée Équatoriale construira une raffinerie d’une capacité de transformation de 20 000 barils par jour, d’un coût de 298 milliards de FCFA et dont les travaux démarrent au premier trimestre 2023.L’expérience acquise sera un plus pour la RDC qui jusqu’ici n’exploite que 23 000 barils par jour en dépit de ses énormes réserves.
Quant au secteur gazier, le pays dispose de l’une des plus importantes réserves du continent, soit 66 milliards de normo-mètres cube dans le lac Kivu. De ce fait, la Gepetrol, compagnie pétrolière de la Guinée Équatoriale, accompagnera également la Sonahydroc, son homologue congolais pour la production, le stockage, la distribution et même l’exportation du gaz naturel liquéfié.
La Guinée Équatoriale et la République Démocratique du Congo par cette collaboration montrent la voie aux autres nations pour un continent véritablement émergent, les synergies devant faire leur force.
