Le plus petit membre de l’OPEP, la Guinée équatoriale, se prépare à une année de récession, avec une contraction économique projetée jusqu’à 7,8 %, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international. Les défis persistent, avec une diminution continue de la production pétrolière et des perspectives moroses pour l’économie non hydrocarbure. Pour répondre à cette crise imminente, le gouvernement équato-guinéen envisage des stratégies audacieuses, dont la suppression progressive des subventions sur les carburants et la lutte renforcée contre la corruption. Ce contexte économique difficile est exacerbé par les séquelles de la récession de sept ans jusqu’en 2021, marquée par la chute des prix du pétrole et les perturbations causées par les explosions tragiques à Bata en 2021.
La Guinée équatoriale, le plus petit membre de l’OPEP en termes de capacité, est prévue pour entrer en récession cette année, selon le Fonds monétaire international. Le rapport, publié vendredi, indique que l’économie du pays pourrait se contracter jusqu’à 7,8 % après une expansion de 3,2 % en 2022. Suite à une visite dans le pays, le FMI a souligné que cette contraction découle d’une baisse de la production pétrolière et d’une croissance moins importante dans l’économie non pétrolière.
Mesmin Koulet-Vickot, chef de la mission du FMI à Malabo, a déclaré que l’économie du pays devrait rester en récession en raison d’une nouvelle diminution continue de la production pétrolière et d’une économie non hydrocarbure peu dynamique. Pour faire face à cette situation, le gouvernement de la Guinée équatoriale devrait se concentrer sur la croissance des revenus en dehors du secteur pétrolier. Il a également accepté de supprimer progressivement les subventions régressives sur les carburants, de réduire les dépenses en capital non prioritaires et de lutter contre la corruption, a indiqué le FMI.
La Guinée équatoriale a connu une récession de sept ans jusqu’en 2021 en raison de la chute des prix du pétrole, aggravée par les réductions de production de l’OPEP. La destruction de Bata, la plus grande ville et capitale commerciale, en 2021, a également contribué à la baisse. Une série d’explosions dans une base militaire, attribuées à des explosifs mal stockés, a entraîné la mort de plus de 100 personnes, détruit une grande partie de la ville et interrompu les exportations, y compris celles de pétrole brut, depuis le port voisin.
