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La BEAC va-t-elle assouplir ses règles de contrôle de flux des devises en Afrique centrale ?

C’est du moins ce qu’espère la Chambre africaine de l’énergie, qui s’est associée aux acteurs de l’industrie pétrolière pour soumettre cette requête.

En 2019, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a pris un ensemble de dispositions visant à contrôler davantage le flux des devises sur sa zone de compétence. L’objectif de ces nouvelles règles était de lutter à la fois contre le blanchiment des capitaux, la fuite de devises et l’évaporation des réserves de change.

Ces mesures de la BEAC impliquent, par exemple, que tout produit d’exportation d’une valeur de près de 8.500 dollars US doit  faire l’objet d’un rapatriement dans les 150 jours sur un compte bancaire local. Par ailleurs, tout transfert de devises de plus de 1700 dollars US doit être approuvé. Toutes choses qui rendent les transactions financières relativement contraignantes.

C’est pour cette raison que la Chambre africaine de l’énergie appelle la Banque des États d’Afrique Centrale à assouplir son Règlement sur les changes.

Étant donné le scénario actuel de prix du pétrole historiquement bas et de pandémie de COVID-19, la Chambre appelle la BEAC à écouter les voix et les préoccupations de l’industrie et à assouplir ces contrôles des devises pour maintenir l’attractivité de la région en tant que destination d’investissement.

« Le règlement FX adopté en juin 2019 rend très difficile la concurrence et la création d’emplois pour nos entreprises et rend notre environnement commercial très peu attrayant pour les investisseurs étrangers. Compte tenu de l’aggravation des perspectives économiques de la région à la lumière du COVID-19, l’industrie a besoin d’une action urgente pour assouplir ces réglementations FX », a déclaré S.E. Gabriel Mbaga Obiang Lima, ministre equato-guinéen  des Mines et des Hydrocarbures.

La Chambre estime que la réforme de l’environnement des affaires en Afrique devrait être une priorité pour tous les régulateurs et toutes les banques centrales, afin d’assurer une reprise économique rapide et de rendre le continent plus compétitif sur la scène mondiale.