Face à une demande croissante de liquidités de la part des banques de la CEMAC, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a récemment lancé une offre de liquidité de 185 milliards de FCFA. Cette offre a été largement souscrite, démontrant un besoin accru de liquidités dans le système financier régional.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), l’institution financière commune aux six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a récemment mis sur le marché une offre de liquidité d’un montant de 185 milliards de FCFA destinée aux banques de la région.
Sans surprise, cette offre a suscité un vif intérêt, avec une souscription atteignant 267 % de l’offre initiale. En d’autres termes, alors que la BEAC avait proposé d’injecter 185 milliards de FCFA de liquidités dans le système bancaire de la CEMAC, les banques ont exprimé un besoin total de 494,7 milliards de FCFA. Cette forte demande contraste avec une émission précédente de bons du Trésor de la BEAC de 50 milliards de FCFA qui n’avait pas trouvé preneur auprès des banques.
Ces opérations récentes mettent en lumière un besoin croissant de liquidités dans le système financier de la CEMAC, probablement dû à une politique monétaire restrictive mise en œuvre par la BEAC au cours des derniers mois. Cette politique comprenait une augmentation des taux directeurs pour rendre le refinancement des banques auprès de la BEAC plus coûteux, ainsi que des mesures visant à restreindre l’accès au financement pour lutter contre l’inflation.
Cependant, avec l’atténuation des pressions inflationnistes à partir de juin 2024, la BEAC semble avoir assoupli sa politique en relançant les injections de liquidité dans le système bancaire, des opérations qui ont été chaleureusement accueillies par les banques de la région.
Ces ajustements suggèrent une adaptation de la politique monétaire de la BEAC en réponse aux conditions changeantes du marché financier régional, visant à maintenir un équilibre entre la stabilité financière et la stimulation de l’activité économique dans la CEMAC. Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette situation dans les mois à venir.
