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La banque mondiale passe au crible le climat des affaires dans 50 pays du monde

Le projet Business Ready (B-Ready) initié par la banque mondiale publie son premier rapport qui fait une analyse du climat des affaires en fonction des pays. Il met en évidence les pays les plus propices aux affaires, ainsi que les indicateurs cruciaux pour l’amélioration dudit climat.

Pour sa première édition du B-Ready, la banque mondiale s’est basée sur les économies de 50 pays. Son analyse s’est faite autour de trois critères, permettant aux travailleurs, entreprises et tous les acteurs de la société de comprendre les réalités de cet engrenage. Le cadre réglementaire, les services publics et l’efficacité opérationnelle sont les 3 piliers qui ont servi pour ce décryptage des économies respectives, avec la contribution d’experts externes à l’institution monétaire. Par ailleurs, 1200 indicateurs ont sous-tendu cette évaluation.

En ce qui concerne l’Afrique, 15 pays paraissent dans le classement des 50 mondiaux, tandis que 8 d’entre eux se sont particulièrement démarqués. Le Rwanda reste le pays le plus favorable aux affaires, enregistrant les meilleurs scores d’Afrique. Il obtient un score de 70/100 selon l’évaluation du cadre réglementaire, ce qui le classe 17ème sur les 50 pays étudiés. Pour la qualité de ses services publics, le pays obtient 67/100, encore premier des pays africains et 8ème des 50, et enfin un 80/100 quant à l’efficacité opérationnelle et donc 3ème de la sélection mondiale. 

Les pays africains qui le suivent de près afin de se classer au rang des 8 sont : Maurice, Maroc, Botswana, Togo, Tanzanie, Ghana, Côte d’Ivoire. Cependant, le but de cette analyse n’est pas que l’existence d’un classement, mais aussi et surtout d’offrir une certaine transparence, clairvoyance et compréhension du climat des affaires afin d’améliorer les critères qui favorisent l’éclosion et l’épanouissement économique à toutes les échelles.

À cet effet, la banque mondiale souligne que le secteur privé devrait bénéficier d’un meilleur environnement pour les affaires, car il reste la base des économies. Il souligne en outre les lacunes qui mettent à mal les systèmes économiques. Il en ressort que dans la majorité des cas, la fourniture des services publics est défaillante, peinant à atteindre la moyenne admise. Toutes les économies réunies obtiennent le score de 49,7/100. Ce score est particulièrement faible dans les pays moins développés tel qu’en Afrique subsaharienne, Afrique du Nord et Moyen-Orient. Les autres piliers par contre sont parvenus à atteindre les deux tiers du chemin.

Par le terme “services publics”, l’on entend la mise en œuvre, l’opérationnalisation, ces facteurs qui dépendent des pouvoirs publics. À cet effet, Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Économie du développement souligne qu’on ne peut progresser qu’en “mobilisant toute l’ingéniosité de l’entreprise privée”. Il ajoute : “pour cela, il faut des conditions propices, c’est-à-dire un climat d’investissement favorisant les miracles économiques que les entrepreneurs accomplissent si on leur en donne l’occasion et dont nous avons cruellement besoin aujourd’hui.”

Indermitt Gill, économiste en chef de la Banque mondiale

Effectivement, le secteur privé qui est pourtant un moteur puissant du développement pâtit des failles des systèmes publics et des réglementations en vigueur pas toujours propice à l’entrepreneuriat. Par exemple les récurrentes coupures d’électricité, le nombre de jours requis pour l’enregistrement d’une entreprise, le temps qu’il faut pour régler un différend judiciaire, etc. De nombreux facteurs externes à l’entreprise peuvent contribuer à sa progression ou au contraire à sa régression.

La banque mondiale à travers le B-Ready vise in fine une analyse du climat des affaires dans 180 pays et compte arriver à terme en 2026 avec à la clé un document qui sera un outil mondial de référence et comparaison.

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