Le rêve d’une nouvelle capitale gabonaise prend corps. Selon des révélations exclusives relayées par Jeune Afrique et Direct Infos Gabon, le méga-projet baptisé Libreville II devrait mobiliser un budget colossal de 3,347 milliards de dollars (environ 1 875 milliards de FCFA). Confiée à l’architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atépa, cette entreprise pharaonique marque une étape décisive dans l’ambition du président Brice Clotaire Oligui Nguema de doter le pays d’une capitale moderne, durable et emblématique.
Initialement évalué entre 800 et 1 000 milliards de FCFA, le coût du projet a été multiplié par près de deux, en raison de l’ampleur des infrastructures prévues. Implantée dans la zone d’Andeme, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, la future ville s’étendra sur 30 000 hectares et devrait être achevée à l’horizon 2039.
Libreville II ambitionne de devenir un nouveau centre politique. Elle accueillera un palais présidentiel, une cité ministérielle, ainsi que les principales institutions républicaines : Assemblée nationale, Sénat, Cour des comptes, Conseil d’État. L’objectif est clair : décongestionner l’actuelle capitale tout en affirmant une nouvelle identité nationale.
Mais la ville ne sera pas qu’un cœur administratif. Elle se veut aussi un moteur économique et technologique. Seront érigées une cité scientifique dédiée aux technologies et à l’intelligence artificielle, une cité financière pour l’Afrique centrale, des agropoles, une zone franche industrielle, ainsi qu’un vaste parc culturel.
Au chapitre des mobilités, Pierre Goudiaby Atépa a conçu un dispositif innovant baptisé « Libreville Express ». Ce réseau comprendra des lignes de bus rapides, des voies réservées, des pistes cyclables et même une ligne de tramway léger, afin de relier efficacement les différents pôles urbains.
Une dimension sportive et culturelle affirmée
Le projet inclura également un village olympique, avec des infrastructures sportives modernes : stades, arènes couvertes, piscines olympiques, centres d’entraînement. L’ambition est de faire du sport un levier d’épanouissement pour la jeunesse et d’attractivité pour la région.
Au cœur du volet culturel, « Savanna Kingdom » se veut l’un des symboles de cette capitale du futur. Conçu comme un parc à thème africain, il entend valoriser l’imaginaire et le patrimoine culturel du continent.
Pour Pierre Goudiaby Atépa, Libreville II ne sera pas une ville ordinaire mais « la nouvelle génération de capitales africaines : vertes, intelligentes, inclusives… ». Une vision qui s’inscrit dans les aspirations d’un Gabon résolument tourné vers l’innovation et la durabilité.
Avec Libreville II, le Gabon espère non seulement transformer son paysage urbain, mais aussi se positionner comme un acteur incontournable en Afrique centrale et sur la scène internationale. Si le chantier s’annonce titanesque et parsemé de défis financiers, logistiques et environnementaux, il incarne déjà une ambition nationale : bâtir une capitale symbole du renouveau gabonais.
