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COP29 à Bakou : Entre Déceptions et Engagements

La COP29, tenue à Bakou, Azerbaïdjan, a révélé les profondes divisions et les défis persistants dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Malgré des critiques acerbes, des engagements financiers importants ont été pris, illustrant à la fois les progrès réalisés et les tensions qui subsistent entre pays développés et en développement.

Bilan de la COP29 à Bakou

La Conférence des Parties sur le changement climatique (COP29), organisée à Bakou, en Azerbaïdjan, a été le théâtre de débats intenses et de prises de positions marquées, reflétant les complexités de la coopération internationale sur le climat. Plusieurs discours, dont ceux des représentants du Nigeria, de l’Inde et de la France, ont mis en lumière les attentes et les frustrations face aux engagements pris.

Le représentant du Nigeria n’a pas mâché ses mots en exprimant sa déception face aux engagements financiers annoncés lors de la conférence. Il a qualifié les montants proposés de « trop faibles, trop tardifs et trop ambigus », insistant sur le besoin urgent de soutien concret et immédiat pour aider les pays en développement à faire face aux défis climatiques. Cette intervention a résonné parmi les délégations des pays les plus vulnérables, qui ont souvent été les plus critiques de l’insuffisance des mesures prises par les pays développés.

De son côté, la représentante de l’Inde, Chandni Raina, a également exprimé son mécontentement, déclarant que « le montant proposé est lamentablement faible » et soulignant les besoins financiers colossaux pour la transition énergétique et l’adaptation aux effets du changement climatique. L’Inde, comme d’autres grandes économies en développement, fait face à des défis importants pour concilier croissance économique et réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La France, représentée par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a regretté « l’absence de leadership » perceptible dans les négociations. Elle a estimé que l’accord trouvé n’était « pas à la hauteur des enjeux » et a appelé à une action plus ambitieuse et concertée de la part des grandes puissances économiques. La France a plaidé pour des engagements plus forts en matière de réduction des émissions et de soutien financier aux pays en développement.

Malgré ces critiques, la COP29 a abouti à plusieurs grandes résolutions. Les pays développés se sont engagés à fournir 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique. Cet engagement financier, bien que jugé insuffisant par certains, représente néanmoins une avancée significative par rapport aux promesses précédentes.

Un accord important a également été trouvé sur les règles du marché du carbone, facilitant le commerce des crédits carbone et incitant les pays à réduire leurs émissions. Cette décision est perçue comme un moyen de dynamiser les efforts de réduction des émissions tout en offrant des incitations économiques aux pays engagés dans cette voie.

Des progrès ont également été réalisés en matière de transparence et d’adaptation, avec des accords visant à améliorer la transparence des rapports climatiques et à renforcer les capacités des pays en développement à s’adapter aux impacts du changement climatique. Ces mesures sont essentielles pour construire la confiance entre les pays et assurer une mise en œuvre effective des engagements pris.

La COP29 de Bakou, bien que marquée par des critiques et des attentes déçues, a néanmoins permis d’avancer sur plusieurs fronts cruciaux pour la lutte contre le changement climatique. Les discussions et les accords conclus montrent que, malgré les défis et les divergences, la communauté internationale continue de chercher des solutions pour un avenir plus durable et résilient.

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