Du 16 au 20 juin 2025, la Croisette a vibré au rythme d’une créativité mondiale plus diverse que jamais. Et cette année, l’Afrique n’était pas en marge du récit : elle en était l’un des moteurs. Avec une délégation record, des interventions remarquées et une présence dans les jurys, les professionnels africains ont affirmé leur rôle stratégique dans l’écosystème global de la communication.

Une présence record et plurielle
Pas moins de 18 professionnels africains ont été identifiés dans les jurys officiels du festival. Parmi eux : Neo Mashigo (Afrique du Sud), Andrea Quaye (Afrique du Sud), Thembeka Ngugi (Kenya), Waithera Kabiru (Kenya), Serah Mwikali Katusya (Kenya), Sidick Bakayoko (Côte d’Ivoire) et Muyiwa Aleshinloye (Nigeria), incarnant la diversité des expertises du continent.
Des voix qui portent
Au-delà des jurys, plusieurs figures ont marqué les esprits par leurs interventions :
- Amélie Ebongué, Global Executive Marketer, a animé des panels sur l’économie de l’influence et la souveraineté narrative.
- Adetutu Laditan, fondatrice de Woof Studios Africa, a dirigé la session “Africa” au LIONS Creators Forum, affirmant que « l’Afrique n’est pas l’avenir de la créativité, c’est le présent ».
- Peter Ukhurebor, fondateur de Black At, a animé un fireside chat sur l’économie créative féminine, déclarant : « Cannes n’est pas un festival, c’est un mouvement. Et l’Afrique en fait partie. »
- Omawumi Ogbe, fondatrice de GLG Communications, a insisté sur la nécessité d’une représentation concertée : « La collaboration et la visibilité comptent. Nous devons parler d’une seule voix, forte et stratégique. »
- Demie Anukem, influenceuse et manager chez Dentsu Creative, a partagé son expérience immersive, même sans badge officiel : « Il ne suffit pas de cocher une case. Il faut vivre l’événement de l’intérieur pour en comprendre les dynamiques. »
- Jeremy Awori, PDG du groupe Ecobank, a livré une intervention remarquée sur la scène principale : « La créativité est un moteur économique pour l’Afrique, et Cannes est la scène mondiale pour l’exprimer. »
- Christiane Bossom, directrice de la communication du groupe Ecobank, a souligné avec force : « Il est temps de raconter nos histoires avec fierté et ambition. »
Un bilan stratégique
Cette présence africaine n’était pas symbolique : elle était stratégique, incarnée, influente. Les professionnels du continent ont participé aux jurys, animé des panels, piloté des sessions, et surtout, porté des récits originaux, ancrés, puissants. Si la francophonie reste encore en retrait, les délégations anglophones — sud-africaine, nigériane, kenyane — ont posé les bases d’un ancrage durable.
Cannes Lions 2025 a confirmé que l’Afrique ne vient plus observer : elle vient co-construire.
