Dans un contexte marqué par une recomposition des alliances économiques et politiques en Afrique, la France et l’Angola ont franchi un nouveau cap dans leur coopération bilatérale. À la suite de la récente visite officielle du président angolais João Lourenço à Paris, les deux nations ont signé une série d’accords économiques d’une valeur totale de plus de 430 millions d’euros.
Ces engagements s’inscrivent dans une volonté commune de diversifier l’économie angolaise et de consolider les relations économiques franco-angolaises. À cet effet, plusieurs secteurs stratégiques ont été ciblés, notamment l’agriculture, le tourisme, l’énergie et les mines. Ces domaines constituent des leviers importants pour réduire la dépendance excessive de l’Angola au pétrole, qui représente encore une part dominante de son économie.
Cependant, le secteur de l’eau potable figure parmi les priorités identifiées. Un partenariat a été scellé avec le groupe français Suez pour améliorer l’accès à l’eau potable dans plusieurs régions de l’Angola, en particulier dans la capitale, Luanda. Cet investissement est bénéfique pour répondre aux besoins d’une population croissante et améliorer les infrastructures essentielles du pays.
À noter que la visite de João Lourenço s’inscrit dans un contexte géopolitique particulier : le président angolais s’apprête à prendre la tête de l’Union africaine, tandis que la France se prépare à présider le G7 en 2026. Cette convergence d’agendas offre une occasion unique de renforcer leur coopération et d’amplifier leur influence sur la scène internationale.
En parallèle des projets économiques, la collaboration entre les deux pays s’étend également à des enjeux sécuritaires. L’Angola joue un rôle central en tant que médiateur dans les tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, particulièrement dans l’est de la RDC. La France soutient activement ces efforts dans le cadre du processus de paix de Luanda, renforçant ainsi son engagement pour la stabilité et la paix en Afrique.
Cette nouvelle phase de coopération économique franco-angolaise témoigne de l’importance stratégique de l’Angola pour la France, notamment dans un contexte où Paris cherche à réaffirmer son influence en Afrique. Les investissements annoncés traduisent une approche équilibrée, visant à conjuguer opportunités économiques et soutien au développement local.
En conclusion, cette alliance renforcée entre la France et l’Angola promet des bénéfices mutuels : d’une part, une diversification progressive de l’économie angolaise, et d’autre part, un renforcement de la position de la France sur le continent africain. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer la concrétisation de ces projets et l’impact de ce partenariat sur les