Le Tchad et la Chine inaugurent une nouvelle ère de coopération économique. Le 3 janvier dernier, les deux pays ont scellé un accord d’une valeur de 17 milliards de FCFA, destiné à soutenir le développement socio-économique du Tchad. Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en septembre 2024.
Contrairement aux pratiques souvent observées dans l’aide internationale, cet accord repose sur une aide entièrement non remboursable. Un représentant de l’ambassade de Chine au Tchad a précisé : « Aide = don ≠ prêt. Il n’y aura ni remboursement ni intérêts. La Chine et le Tchad sont de véritables amis. » Cette déclaration vise à souligner la nature altruiste de cette coopération, tout en dissipant les doutes sur d’éventuelles conditions cachées.
Ces fonds débloqués serviront des priorités concrètes pour le développement tchadien. Ils seront en effet orientés vers des projets structurants pour le Tchad. Plusieurs secteurs stratégiques sont ciblés :
1. Infrastructures : construction de routes, ponts, écoles et hôpitaux pour désenclaver le pays et améliorer l’accès aux services publics.
2. Agriculture : promotion de l’agriculture irriguée et fourniture de matériels modernes pour renforcer la sécurité alimentaire.
3. Énergie : mise en place de centrales électriques et soutien aux énergies renouvelables pour combler le déficit énergétique.
4. Santé : dotation d’équipements médicaux et formation du personnel de santé pour améliorer les soins.
Ces investissements visent à poser les bases d’un développement durable et à améliorer le bien-être des populations tchadiennes.
Soulignons en outre que ce partenariat repose sur le principe d’une relation équilibrée et gagnant-gagnant. Pour le Tchad, il s’agit d’une opportunité de relever les défis liés à son sous-développement, notamment en matière d’infrastructures et de diversification économique. Pour la Chine, ce rapprochement renforce sa présence en Afrique, un continent stratégique pour sa politique internationale.
De façon stratégique, cet accord représente une étape clé pour le Tchad en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et le renforcement de ses capacités économiques. Il marque également un signal fort pour attirer d’autres investisseurs internationaux. Quant à la Chine, ce partenariat illustre son ambition de devenir un acteur incontournable du développement africain. En investissant dans le Tchad, elle consolide son rôle de partenaire stratégique sur le continent.
En somme, cet accord traduit une vision commune de coopération internationale, où les intérêts stratégiques rencontrent les aspirations de développement. Il reste à suivre de près la mise en œuvre de ces projets pour mesurer le réel impact de ce partenariat.