Suite à la sortie de l’Angola de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), les membres clés, dont l’Irak, le Nigeria et le Congo, réitèrent leur engagement envers les objectifs communs du groupe. Cette démarche intervient dans un contexte où l’unité de l’OPEP est mise à l’épreuve après des désaccords sur les quotas de production. Alors que l’Angola quitte la scène, les nations restantes affirment leur détermination à maintenir la stabilité du marché mondial du pétrole, signalant ainsi une solidarité renouvelée au sein de l’alliance pétrolière.
Les nations membres de l’OPEP, à savoir l’Irak, le Nigeria et la République du Congo, ont réaffirmé leur engagement envers le groupe de producteurs de pétrole suite à la sortie de l’Angola la semaine dernière.
« Nous réitérons notre ferme soutien à l’unité et à la cohésion au sein de l’OPEP et de l’OPEP+ », a déclaré le ministre des Hydrocarbures du Congo, Bruno Jean-Richard Itoua, dans un communiqué. « Chaque membre, qu’il soit africain ou non, joue un rôle indispensable dans la réalisation de nos objectifs communs et dans le maintien de l’équilibre du marché mondial du pétrole. »
L’Angola a quitté l’Organisation des pays exportateurs de pétrole jeudi dernier à la suite d’un différend sur son quota de production, réduisant ainsi l’effectif du groupe à 12 nations et suscitant des doutes sur sa cohésion future. L’OPEP et ses alliés restreignent à nouveau la production pour soutenir les prix du pétrole, qui ont chuté de près de 20 % en trois mois. Les analystes ont principalement considéré la sortie de Luanda comme un cas isolé, signe qu’un déclin prolongé de ses capacités de production avait rendu le pays moins efficace en tant que membre de l’OPEP. Les traders s’attendent à ce que de nouvelles réductions de production de l’OPEP+ entrent toujours en vigueur comme prévu le mois prochain.
Mettre fin aux spéculations
D’autres pays de l’OPEP ont publié des déclarations publiques ce week-end pour prévenir toute spéculation.
« Nous sommes résolus dans notre dévouement aux objectifs de l’OPEP tout en collaborant activement avec l’organisation pour résoudre des préoccupations qui résonnent non seulement à l’intérieur de nos frontières nationales, mais aussi à travers le continent », a déclaré le ministre nigérian de l’État au pétrole, Heineken Lokpobiri, dans une déclaration sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
Comme l’Angola, le Nigeria a eu un désaccord avec les dirigeants de l’OPEP concernant son quota de production pour 2024, bien que cela semble avoir été résolu lors de la dernière réunion du groupe le 30 novembre.
L’Irak, qui devra effectuer certaines des plus importantes réductions d’approvisionnement du groupe le mois prochain pour respecter son nouveau quota, a confirmé son soutien continu.
L’OPEP cherche « à atteindre les taux les plus élevés d’équilibre entre l’offre et la demande pour parvenir à la stabilité du marché mondial du pétrole », a déclaré le porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad, à l’Agence de presse irakienne. Cela devrait se traduire par « un bon niveau de revenus pour le trésor fédéral » de l’Irak.
L’Angola s’est retiré de l’OPEP après 16 ans d’adhésion, rejetant un objectif de production plus bas imposé par les dirigeants du groupe pour refléter la capacité réduite du pays. De nombreux autres membres de l’OPEP n’ont pas pu participer aux restrictions d’approvisionnement, ayant déjà perdu tant de production en raison du sous-investissement, de l’instabilité politique et des sabotages.