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Le President Congolais prône l’orthodoxie budgétaire

Lors de son discours sur l’état de la nation devant le Parlement réuni en congrès, le 23 décembre, le président congolais Denis Sassou N’Guesso a prôné l’orthodoxie budgétaire, à travers l’efficacité des administrations d’exécution, dans un contexte de crise financière et sanitaire.

En six ans, les recettes totales de la République du Congo ont chuté de 65%, de 4.152 milliards de francs CFA en 2014 à 1.469 milliards de francs CFA en fin décembre 2020. La chute des recettes publiques est imputable à la baisse des revenus pétroliers qui devraient ressortir à 778 milliards de francs CFA, après un total de 2.505 milliards de francs CFA en 2014, représentant une baisse de 68%. 

Cette situation a conduit le gouvernement congolais à ajuster ses dépenses publiques, qui s’établissent à 1.638 milliards de francs CFA en décembre 2020, contre 3.151 milliards de francs CFA en 2014, soit une baisse de 48%. La baisse des dépenses totales est provoquée, quant à elle, par l’effondrement des dépenses d’investissements qui ont été divisées par 6, soit -83%, passant de 1.997 milliards de francs CFA à 330 milliards de francs CFA en 2020.

« La mobilisation optimale et la sécurisation rigoureuse des recettes de l’État, qui demeurent l’épine dorsale de notre action, confirment : la nécessité de poursuivre la modernisation de nos régies financières et de veiller sur leur bonne tenue ; l’exigence de l’observation rigoureuse de l’orthodoxie budgétaire ; la quête de l’efficience et de l’efficacité de la dépense publique », a estimé le chef de l’État selon le journal Congolais ADIAC. 

La loi de finances 2021 que vient d’adopter le Parlement définit la nouvelle assiette fiscale, les ressources budgétaires pourront atteindre 1873 milliards francs CFA, en hausse de 21% par rapport au budget 2020 réajusté. Le gouvernement entend poursuivre la modernisation de l’administration fiscale, à travers notamment la généralisation de la bancarisation de la collecte des impôts et le paiement électronique de certaines taxes et redevances via l’e-tax, l’interconnexion entre les services de collecte et de gestion des ressources publiques.

Avec ces mesures, l’exécutif espère juguler le double choc macroéconomique et budgétaire marqué par la forte baisse des recettes pétrolières et son incidence sur le secteur hors et l’impact de la pandémie du coronavirus. Les autorités comptent sur ces mesures pour ramener le taux de croissance à 0,5 %, après sa pire récession depuis une vingtaine d’années, -8,6% en 2020. L’exécutif affirme aussi que ces orientations budgétaires sont en cohérence avec les principaux axes du Plan national de développement 2018-2022