À sa neuvième édition, le Movement Of Creative Africa (MOCA) continue de fédérer les acteurs culturels et créatifs africains autour de réflexions profondes pour un secteur plus lucratif. Retour sur un événement qui redéfinit les perspectives culturelles.
La neuvième édition du MOCA (Movement Of Creative Africa) s’est tenue le 13 décembre 2024 dans le 10e arrondissement de Paris, à Saint-Denis, devant une salle comble. Ce rendez-vous annuel a réuni de nombreux artistes, acteurs, designers, entrepreneurs, investisseurs et hommes de médias, tous présents pour examiner et dynamiser les industries culturelles et créatives (ICC).
L’objectif de cet événement est de créer un réseau solide entre les différents intervenants de l’écosystème culturel et de mener des analyses approfondies sur l’état actuel et futur des ICC. Au programme : animations, réseautage et plusieurs tables rondes axées sur trois principaux thèmes : une rétrospective et l’impact du MOCA en Europe et en Afrique, le renforcement de la place des acteurs de la diaspora dans l’espace culturel national et international, et la construction de ponts de collaboration entre la diaspora et le continent africain.
Les débats ont mis en lumière les principaux obstacles auxquels sont confrontées les ICC, tels que le manque de reconnaissance juridique des artistes dans certains États africains, la problématique de la monétisation, la rareté des investisseurs et les conflits d’intérêts entre acteurs culturels nationaux et internationaux.
Parmi les solutions évoquées par les panélistes figurent l’importance de la connaissance de son environnement, la clarification du rôle des acteurs culturels de la diaspora, et la collaboration étroite avec les acteurs présents en Afrique. Il est également crucial de structurer le secteur en Afrique, d’intégrer la technologie et d’accepter l’aspect commercial des projets pour attirer les investisseurs potentiels.
En attendant que ces propositions se concrétisent, il est important de souligner que le MOCA a su s’imposer grâce à sa vision et à sa capacité à rassembler les forces vives de la diaspora et des locaux dans une synergie constructive et impactante. Ce forum prouve qu’il est temps d’œuvrer activement pour que toute la chaîne de valeur de cette industrie puisse enfin vivre de son art.