En vue d’augmenter la production agricole et atteindre tant soit peu l’autosuffisance alimentaire, les acteurs du secteur privé sont appelés à investir dans l’acquisition des machines agricoles. Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Michel Elenga, a lancé cet appel le 7 décembre, à l’occasion de la mise en service du tracteur de la société « Le Grenier », acquis grâce à l’intervention du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac), via son fonds à coûts partagés.
« La mécanisation de l’agriculture demeure un défi pour le Congo. Car, pour travailler sur des grandes étendues, il faut des machines. Si on pouvait multiplier ce genre d’expérience cela aiderait à augmenter la production agricole. L’acquisition des engins agricoles n’est plus du ressort de l’Etat, des privés doivent prendre la main », a indiqué Michel Elenga.
Le coordonnateur dudit projet, Isidore Ondoki, a, pour sa part, indiqué : « Nous avons tenu à encourager ce bénéficiaire pour son projet de mécanisation, afin de montrer aux privés congolais qu’ils peuvent acquérir un tracteur leur permettant de développer leurs activités sous forme de service à l’agriculture. »
« Il faut avouer que les bénéficiaires des services à l’agriculture tels que la mécanisation ne sont pas si nombreux. Il faut que nous travaillons au niveau du ministère avec les acteurs agropastoraux, pour que si jamais, il y a une campagne de financement du Pdac, qu’ils mettent en place les projets de mécanisations », a-t-il relevé.
Remerciant le projet pour avoir été sélectionné, le directeur des Opérations au « Grenier Sarl », Manuelo Firmin, a reconnu qu’avec ses propres moyens, la société n’allait pas pouvoir acheter cet équipement. « Je souhaite que ce projet continue à soutenir les acteurs du secteur », a-t-il souligné.
Signalons que les 80 hectares sur lesquels le nouveau tracteur laboure et pulvérise pour la première fois appartiennent à la société Presta Multi Service, également bénéficiaire du Pdac. Situé à Yié dans le district d’Igné, sur ce site seront érigés les plantations de manioc et du maïs.
« Dans le cadre du Pdac, lorsqu’un bénéficiaire veut développer son activité dans la savane, le minimum d’espace exigé par le Pdac est de 25ha. Ainsi, on incite les Congolais à beaucoup produire pour nourrir non seulement les populations mais aussi exporter nos produits », a fait savoir Isidore Ondoki.
Intervenant, le responsable de Presta Multi service, Koumaba Paul Emery, a remercié le projet pour son assistance depuis ces deux dernières années. « Avant je me limitais à 3 ou au plus 4 ha. Aujourd’hui, j’exploite 80 ha grâce à mon alliance avec Le Grenier par le biais du Pdac. », a-t-il indiqué.
Financé par le Congo et la Banque mondiale à hauteur de 60 milliards de FCFA, le Pdac a pour objectif d’améliorer la productivité des agriculteurs et l’accès au marché des groupes de producteurs et de micro, petites et moyennes entreprises agroindustrielles dans les zones sélectionnées.
