Le pays veut en tirer 45 milliards de francs CFA. La saisie de ce bois avait créé une polémique et entraîné le limogeage de certaines personnalités politiques gabonaises.
En février dernier, les autorités gabonaises ont saisi 353 conteneurs de Kevazingo, un bois précieux très prisé en Asie. Cette saisie avait créé un tollé au Gabon, dans la mesure où la coupe de ce bois est interdite et que le stock saisi avait disparu quelques jours après. Ce scandale a emporté le vice-président du pays et le ministre des Eaux et Forêts.
Dans un communiqué publié le 18 août dernier, les autorités gabonaises ont annoncé que 125 des 353 conteneurs saisis ont été transférés dans un parc à bois. Ce stock de bois va être revalorisé puis vendu au bénéfice de l’Etat, ce qui pourrait rapporter 45 milliards de francs CFA (environ 40,6 millions d’euros) à l’Etat gabonais, selon les autorités.
Le transfert de ce bois du port au parc à bois est une manœuvre qui permettra à l’Etat gabonais de convertir ce bois illégal en bois légal autorisé à la vente.
Le kévazingo est un bois rare d’Afrique centrale, considéré comme sacré par certaines communautés locales. Il est très apprécié en Asie, notamment pour la réalisation de parquets, escaliers, meubles de luxe…
Représentant 60% du PIB (hors hydrocarbures), le secteur forestier est l’un des piliers historiques de l’économie du Gabon, un pays recouvert à près de 80% par la forêt.
