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L’Afrique à la lutte contre la pollution plastique

Si le continent africain est touché de manière disproportionnée par les conséquences de ce fléau, plusieurs pays sont à la pointe de la lutte contre la pollution plastique. Ils ont servi de modèles lors des discussions à Paris, au cours desquelles des représentants de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement ont tenté de rédiger un instrument juridique contraignant.


Surnommé « vortex plastique », « soupe plastique » ou encore « île plastique », le « septième continent » fait de déchets polymères ne cesse de grossir au cœur de l’océan. La production annuelle de la matière dérivée du pétrole a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Comme d’autres problèmes environnementaux, Political Science Planet tente de lancer des solutions.

La production de plastique pourrait encore tripler d’ici 2060, tout en générant près de 2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an. Les chercheurs ont commencé à détecter des microplastiques dans le sang humain, le lait maternel ou le placenta.

Dans le cadre de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, après le premier cycle de négociations en Uruguay fin 2022, la France accueillera le deuxième cycle de négociations du 29 mai au 2 juin 2023. 175 nations rejoignent le monde dans le collimateur de la réunion : un éventuel traité mondial pour lutter contre la pollution plastique, un plan juridiquement contraignant.
Souvent décrit comme l’ultime destinataire et médiateur des déchets mondiaux, le continent africain regorge de pays leaders dans la lutte contre les déchets plastiques. Le Kenya est connu pour son engagement dans ce domaine, et le Rwanda se joint à la Norvège pour diriger une coalition ambitieuse pour mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040. La coalition rassemble une cinquantaine de pays. Depuis quatorze ans, Kigali interdit les sacs plastiques et tous les emballages jugés « inutiles ».

Les plus timides dans cette lutte sont les pays dotés d’industries pétrochimiques bien développées, comme les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la Chine et les États-Unis. Ces derniers insistent sur la réduction de l’utilisation et de la production de plastique, plutôt que sur une meilleure gestion des déchets, notamment des détritus. En dehors de la parole, seuls 9% des résidus sont effectivement recyclés et 22% sont simplement rejetés dans l’environnement.

Débat axé sur les questions Nord-Sud, explorant plusieurs pistes de changement de politique et d’ajustement du marché : options de recyclage pour promouvoir la réutilisation, cycles de recyclage, de redirection et de diversification (RRR+D), produits à usage unique et à durée de vie courte, promouvoir les systèmes d’épargne, supprimer les subventions aux énergies fossiles.