C’est l’une des décisions qui ressort de la réunion du Comité de Politique monétaire de l’institution tenue le 27 mars dernier.
Le Coronavirus fait l’objet de nombreuses réunions de crise à travers le monde. Les institutions sont conscientes des répercussions que cette pandémie mondiale a et aura sur les économies. Dans la zone Cemac, la Banque des Etats de l’Afrique centrale, suit la situation de très près.
Le 27 mars dernier, le Comité de Politique monétaire de cette institution s’est réuni en vidéoconférence pour évaluer les conséquences du Coronavirus du point de vue macroéconomique au rang desquelles la chute du prix des hydrocarbures.
Le Comité de politique monétaire a dressé différents scénarios des impacts de la pandémie sur la zone Cemac en fonction de sa durée, notamment :
– Un taux de croissance en forte baisse, voire une récession ;
– Une remontée des pressions inflationnistes, mais sous le seuil communautaire ;
– Une dégradation du solde budgétaire, base engagements, qui redeviendrait négatif.
Pour réagir à ces facteurs susceptibles de déstabiliser l’économie sous-régionale, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a décidé des mesures d’assouplissement. Selon le communiqué diffusé sur son site, l’institution a notamment décidé de porter les injections de liquidité de 240 milliards à 500 milliards de francs CFA et se rend disponible à relever ce montant en cas de besoin.
La Beac recommande également aux Etats de la Cemac de solliciter l’appui financier de la Banque mondiale et du FMI qui ont mis sur pied des programmes de soutien aux pays en développement exposés au Covid-19.