Joseph Olivier Mendo’o, jeune Camerounais titulaire d’un doctorat en relations internationales, incarne l’espoir d’une coopération renforcée entre la Chine et l’Afrique. Son parcours, alliant passion pour l’agriculture et ambitions internationales, illustre un modèle de revitalisation rurale inspirant.
Joseph Olivier Mendo’o, un jeune Camerounais titulaire d’un doctorat en relations internationales, s’est engagé dans un fascinant voyage d’exploration des villages chinois et de leurs efforts de revitalisation rurale. Son parcours, qui allie passion pour l’agriculture et ambitions internationales, illustre un modèle de coopération entre la Chine et l’Afrique.
Né au Cameroun, Joseph Mendo’o a d’abord été attiré par les projets d’infrastructure réalisés par la Chine dans le cadre de l’Initiative « La Ceinture et la Route ». Après avoir obtenu son diplôme à l’Université libre de Berlin en 2013, il a décidé d’apprendre le chinois à l’Institut Confucius du Cameroun, déterminé à découvrir ce pays aux multiples facettes.
En 2016, il réalise son rêve en intégrant l’École d’études internationales de l’Université de Pékin pour y poursuivre un master. Mais son apprentissage ne s’est pas limité aux salles de classe. Au cours de ses années en Chine, il a visité près de cinquante villages, s’intéressant particulièrement aux conditions de vie et aux initiatives locales en matière de revitalisation rurale.
« Je viens du Cameroun, un pays basé sur l’agriculture. Je suis très intéressé par la manière dont la Chine aide les zones rurales à se développer », déclare-t-il. Ses observations l’ont conduit à explorer des solutions innovantes pour réduire l’écart entre les zones urbaines et rurales.
Dans le village de Hezhai, dans la province du Henan, Mendo’o a constaté une augmentation remarquable des revenus grâce à la culture et à la transformation de poires. Au village de Shahao, dans le Shanxi, il a été impressionné par le développement de l’art traditionnel du papier découpé, qui a également contribué à la prospérité locale. Ces exemples montrent comment des initiatives culturelles et agricoles peuvent stimuler l’économie rurale.
Ce qui a particulièrement marqué Joseph, c’est la collaboration étroite entre les gouvernements locaux, les responsables de village et les communautés. « Ils connaissent les besoins spécifiques de chaque famille, ce qui leur permet de fournir des solutions précises », explique-t-il.
L’implication des jeunes dans ces efforts de revitalisation lui a également paru essentielle. De nombreux jeunes diplômés de grandes villes comme Pékin et Shanghai choisissent de revenir dans leurs villages pour y apporter leur expertise. Cela a inspiré Joseph à co-fonder la Fédération sino-africaine de la jeunesse en 2019, visant à renforcer les échanges et la coopération entre les deux continents.
Aujourd’hui, après avoir obtenu son diplôme, Joseph Mendo’o est directeur exécutif du département des échanges internationaux du Conseil commercial Chine-Afrique. Il aspire à servir de pont entre les entreprises chinoises et africaines pour renforcer les liens économiques.
En septembre, il prévoit de se rendre dans les zones rurales côtières de la province du Fujian pour approfondir sa compréhension des efforts de revitalisation rurale. « Tant que vous travaillez dur, vous pouvez faire d’une tige de fer une aiguille », dit-il, citant un proverbe chinois qui résonne profondément avec son parcours.
Avec sa détermination et sa passion pour le développement rural, Joseph Olivier Mendo’o incarne l’espoir d’une coopération renforcée entre la Chine et l’Afrique, et surtout, l’engagement d’une nouvelle génération à lutter contre la pauvreté et à promouvoir un avenir meilleur pour les zones rurales.